Nord-Kivu : L’armée tente de rassurer après une opération meurtrière de traque des éléments FDLR

Après une opération visant à capturer un commandant des FDLR dans le village de Shovu, près de Sake dans la province du Nord-Kivu le lundi dernier ; les FARDC ont mené le jeudi 26 septembre une nouvelle opération similaire, près du site de déplacés de Rusayo, non loin des camps de déplacés de Mugunga à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

A en croire des sources au sein de l’armée congolaise, celle-ci a cette fois attaqué par erreur une position tenue par des miliciens de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), un autre groupe armé qui fait partie des Volontaires de la Défense pour la Patrie, « les résistants Wazalendo », ce qui a été à la base d’une véritable embrouille entre les deux forces partenaires. 

Et ce vendredi 27 septembre 2024, une source interne au Gouvernorat du Nord-Kivu a assuré que les FARDC et les résistants Wazalendo se sont réconciliés et des solutions ont été trouvées après cet incident : « Les wazalendos et les FARDC ont échangé ce vendredi 27 septembre autour du Gouverneur militaire. Ils ont convenu de tourner de nouveau ensemble leurs canons vers l'ennemi qui est le AFC-M23-RDF », a déclaré cette dernière. 

Notez que deux résistants Wazalendo ont été tués et une dizaine d’autres blessés lors de cet échange des tirs.

Il faut dire que cette opération de traque des combattants FDLR par les FARDC est une première depuis le début de la résurgence du M23.

En effet, depuis de nombreux mois, Kigali exige du gouvernement congolais de cesser de collaborer avec les FDLR sur le terrain ; exigence formulée dans le cadre des négociations préliminaires à une éventuelle signature d’un accord de paix dans le cadre du Processus de Luanda.

Selon des sources concordantes, un plan de neutralisation des FDLR a même été négocié entre les chefs des services de renseignement de la RDC et du Rwanda, en même temps qu’un plan de retrait des forces rwandaises sur le territoire congolais.