
Les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) et du ministère de la Santé indiquent avoir mené une vaste campagne de vaccination pour lutter contre l’épidémie de rougeole dans la zone de santé de Masisi où plus de 100.000 enfants ont été vaccinés dans un contexte difficile, marqué par l’insécurité et des difficultés logistiques dues aux affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23.
Depuis le mois de janvier, les structures soutenues par MSF dans trois aires de la zone de santé de Masisi affirment avoir traité 1.158 patients atteints de rougeole, dont 238 ont été hospitalisés à l'hôpital général de référence de Masisi qui reste par ailleurs l'une des nombreuses zones de santé actuellement en épidémie avec plus de 1.000 cas et 4 décès.
MSF dit être directement affectée par la violence armée dans la zone. Il avance que depuis le début de l’année, l'hôpital général de référence de Masisi qu’il appuie, a été touché par des balles à plusieurs reprises, et deux employés de MSF ont été tués : « L'insécurité dans l'est de la RDC accroît le risque d'épidémies telles que la rougeole, mais rend également la réponse plus difficile. Pourtant, il est essentiel d'agir pour maîtriser l’épidémie », explique Helena Cardellach, coordinatrice MSF basée à Masisi.
Rappelant que la fermeture de l’aéroport a réduit les capacités de vaccination au Nord-Kivu, elle fait savoir que les déplacements massifs de population dus au conflit ont, quant à eux, permis à la rougeole de se propager rapidement d'une communauté à l'autre.
Enfin, MSF qui réitère que la lutte contre la rougeole reste « une de ses priorités en RDC », affirme avoir vacciné en 2024 plus de 1,2 million d'enfants contre la maladie dans le pays et traité près de 30.000 patients.
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