Le président de la société civile de Hombo Nord, égalment défenseur des droits de l’homme, Cabral Yombo, est décédé le dimanche 31 octobre dernier après avoir subi des tortures de la part des militaires sur ordre du chef de des Bakano.

C’est ce qu’affirme l’organisation de défense des droits humains Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI).

Cet activiste avait plaidé pour la suppression d’une taxe de 4 000 FC (soit 2 USD) qu’il estimait illégale, instituée par le chef de secteur Katindi Lwamyango et prélevée sur les produits champêtres.

« Il a été torturé et jeté par terre à partir du premier étage où il se trouvait, étant ligoté mains et pieds, il est tombé commençant par la tête », explique l’ONG PPI dans un communiqué.

La santé de la victime s’était ensuite dégradée et celle-ci a été transférée à l'hôpital général de référence de Panzi à Bukavu (Sud Kivu) où elle est décédée.

« Yombo a été torturé sur ordre d’un capitaine de l’armée surnommé "Béton" et qui est basé à Hombo-Sud dans la province du Sud-Kivu », précise l’ONG PPI qui exige que « les auteurs intellectuels qui ne sont autres que Monsieur Katindi Lwamyango, chef de secteur des Bakano et ce capitaine ainsi que ses co-auteurs matériels soient arrêtés par l'Auditorat Supérieur Militaire du Nord-Kivu et jugés en procédure de flagrance en audience foraine au lieu du crime à Hombo Nord à Walikale. »

Le député national Juvénal Munobo, élu de Walikale a aussi condamné « la torture qui a conduit à la mort de Cabral Yombo. »

Pour lui, « aucune taxe ou son augmentation sans contrepartie ne peut être exigée aux habitants ou aux conducteurs des taxi-moto. »

Il faut dire que les militaires congolais sont souvent accusés des violations des droits de l’homme, notamment dans les provinces en proie à l’insécurité dans l’est du pays.

Les Nations Unies ont d’ailleurs noté une augmentation des cas d’abus en aout dernier.




Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 03/11/2021 10:21 - Répondre 

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