Lundi 10 mai 2021, à 20 heures, la journaliste Yvette KAHINDO KIGHOMA, de la Radio-Télévision des Grands-Lacs  (RTGL-BUTEMBO), a été brutalisée par un élément des FARDC.

L’événement s’est déroulé en Cellule Musayi quartier Kambali, non loin du Centre de Santé Maman Musayi vers le quartier général de la MONUSCO/Butembo, au Nord-Kivu.

La journaliste Yvette KIGHOMA revenait de la Radio où elle venait de présenter le journal, édition de 20 heures.

 C’est sur le chemin de retour pour son domicile qu’elle a croisé un militaire portant une arme à feu et habillé en tenue militaire. 

Ce dernier était accompagné de trois jeunes garçons en tenue civile. 

Alors qu’elle voulait traverser la barricade placée à ce niveau,  elle a vu le militaire venir vers elle et l’a brutalisée et agressée physiquement. 

''La journaliste s’est présentée et a même montré ses pièces d’identité et sa carte de service, mais le militaire n’a pas fléchi'', confirme notre source. 


 D’autres personnes ont essayé d’intervenir en faveur de la journaliste Yvette KIGHOMA, mais elle a été empêchée de continuer son chemin pendant plus de 15 minutes sans pour autant avoir des explications sur sa rétention.

 Pendant ce quart d’heure, elle a subi des menaces verbales. 

C'est grâce à l’intervention d’un autre militaire que la journaliste a été libérée.

Il y a quelques semaines, une barricade a été placée vers sur les voies menant aux installations du quartier général de la MONUSCO en vue d’y empêcher tout accès. 

Cela, après qu’une série de manifestations ont été organisées par des groupes de pression réclamant le départ de la MONUSCO. Certains militaires sont accusés de profiter de cette barricade pour tracasser les paisibles passants.

Le Réseau des Journalistes d'Investigation autour des Agressions contre les Femmes Journalistes (REJIAFJ) condamne cet acte qui porte ,selon cette organisation d' atteinte  physiquement et psychologiquement à la liberté de la journaliste. 


 Pour éviter que ce genre d’actes continuent d’être posés, le REJIAFJ appelle les autorités compétentes à mener une enquête approfondie sur ce dossier afin que l’auteur réponde de ses actes conformément à la loi ainsi qu’à l’édit provincial portant protection des défenseurs des droits humains et des journalistes au Nord-Kivu.

 Le REJIAFJ a rappelé aux responsables des médias  la nécessité de doter leurs organes de presse des plans de sécurité axés sur les Femmes Journalistes en vue de leur protection.




Amos

Amos - 14/05/2021 21:16 - Répondre 

Que la justice soit faite