Le Premier Ministre Sama Lukonde a procédé, ce lundi 03 octobre 2022 au Palais du peuple à Kinshasa, au lancement officiel des travaux préparatoires de la 27ème session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Cop27), qui se tiennent jusqu’au 05 octobre 2022 dans la capitale congolaise sous le thème : « Unir le monde pour lutter contre les changements climatiques ».

Dans son allocution d’ouverture, le Chef du Gouvernement congolais a rappelé les assises de Yangambi dont la déclaration finale sera présentée au cours de cette session : « En effet, avec un espace majoritairement vert, plus de 155 millions d’hectares des forêts tropicales humides, ainsi que les tourbillères, les mangroves, avec ses 10% de réserves d’eaux douces de la planète, la RDC détient en plus une immense réserve de divers minerais stratégiques dont le monde a besoin pour assurer la transition énergétique. Notre pays ne pouvait que mériter ce choix. La RDC se présente dorénavant comme pays solution à la crise climatique, car elle offre déjà beaucoup et continuera de le faire à l’humanité en termes de contribution aux efforts globaux de lutte contre les changements climatiques », a déclaré le Premier Ministre Sama Lukonde qui a émis le vœu de voir ces assises se solder sur une note d’espoir pour la planète en général mais aussi pour le continent africain.

« J’ose espérer que les échanges s’étendront sur les cas de force majeure suite auxquels certains pays européens sont retournés à l’usage des sources d’énergie polluantes, qu’ils avaient préalablement bannies, afin d’éviter à leur peuples les conséquences incalculables d’un déficit en énergie que leur a imposé la guerre en Ukraine. La RDC pense qu’il est temps de se pencher sur des cas de cette nature pour assurer la survie de nos populations confrontées à l’urgence de limiter les émissions des gaz à effet de serre », a-t-il ajouté, expliquant qu’il convient d’adopter, pour cela, une position commune permettant d’éviter de tomber dans l’arbitraire avec d’une part, certains États libres de poursuivre voire d’augmenter leurs émissions et d’autres part, d’autres États empêchés d’exploiter leurs ressources naturelles par simple craintes de l’aggravation des émissions mondiales des gaz à effet de serre.

A ce sujet, il a rappelé que l’Afrique n’est responsable que de 04% des émissions mondiales des gaz à effet de serre et qu’elle conserve donc plus qu’elle n’en émet.

Notez que ces assises, co-organisées par le gouvernement congolais à travers le ministère de l’Environnement et Développement durable et la République arabe d’Egypte et se tiennent en présence du secrétaire exécutif de la COP, de la SG adjointe de l’ONU, des représentants des pays membres du groupe international pour l’environnement, des émissaires du groupe de la Banque mondiale, de ceux des agences du système des Nations-Unies, et de plusieurs organisations internationales et autres services œuvrant dans le secteur des questions des changements climatiques.

En tout, elles réunissent 64 ministres ayant dans leurs attributions, les questions du climat venus des quatre coins du monde pour préparer probablement des orientations sur les différentes thématiques, qui constitueront l’agenda des débats lors de la Cop-27 qui se tiendra du 07 au 18 novembre 2022 à Charm El-Chieck en Egypte.