Les activités commerciales et douanières ont une fois de plus été paralysées au poste frontalier de Kasindi ce samedi 17 août 2024, sur appel des structures juvéniles de la place qui fustigent l’attitude du gouvernement Ougandais qui aurait bloqué les véhicules en transit vers la RDC à partir de la douane de Kasindi.

Lancée ce samedi cette journée ville morte a été à la base d’une réunion de sécurité élargie aux couches sociales, tenue au bureau de l’autorité locale.

Les activités d’import et export à la douane et d’autres activités socio-commerciales ont été largement perturbées au poste frontalier de Kasindi ce jour.

Les manifestants, dont la plupart étaient des jeunes, membres des groupes de pression, des manutentionnaires et du conseil local de la jeunesse, qui ont allumé des pneus sur des artères principales et secondaires de cette cité frontalière avec l’Ouganda ont décrié le blocage par le pays de Museveni des véhicules transportant des poissons en transit vers la RDC.

Prenant la balle au bond, le fonctionnaire délégué du gouverneur du Nord-Kivu a convoqué une réunion de sécurité élargie à toutes les structures de la société civile : « On vient de faire voir aux gens (participants) que nous ne devons pas continuer à faire un front avec nos voisins Ougandais parce que ce dossier est au niveau du ministère National. Il est bien suivi par les deux gouvernements, et en attendant une solution finale de ce différend, l'assemblée propose la levée de la grève déclenchée à la frontière de Kasindi », a déclaré Barthelemy Sivavughirwa, patron de l’administration locale revenant sur les conclusions de cet échange.

Convaincus par l’autorité locale, les organisateurs de cette journée sans activités ont opté pour un autre format d’allègement de cette manifestation : « Il y a un nouveau format, par rapport aux éclaircissements avancés, que nous venons de prendre avec les autorités locales. L'échange est allé dans le bon sens, celui de nous montrer combien le gouvernement congolais s'est approprié cette question, et que certaines résolutions vont être trouvées », a indiqué Jackson Muhiwa, président du conseil local de la jeunesse, une des structures des organisateurs de cette grève affirmant qu’il y aura une réduction de la pression.

Pour rappel, en juin dernier, les activités avaient déjà été paralysées durant plus au moins 1mois par des structures des forces vives de la place pour fustiger cette attitude du gouvernement Ougandais.

Julien Paluku, ministre du commerce extérieur, saisi du dossier, avait alors échangé avec l’ambassadeur de l’Ouganda, Mr Matata Twaha à Kinshasa, et les deux personnalités s’étaient convenues de mettre en place une commission mixte composée des experts du ministère de commerce extérieur pour accélérer la libération de ces véhicules.