Plus de 600 civils tués à Beni et en Ituri depuis octobre 2019 selon le CEPADHO

Le centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'homme CEPADHO, dans son bulletin d'information du 28 mai 2020, revient sur le bilan des massacres perpétrés en territoire de BENI au Nord-Kivu, et Irumu en Ituri.

Ce nouveau bulletin  a été produit après le récent massacre des ADF qui a fait 5 victimes à NTOMBI en territoire de BENI.

En effet, les Terroristes ADF/MTM qui se sont infiltrés à NTOMBI/MAMBABIO, en secteur de BENI-MBAU à environs 46 km Nord-Ouest de la Ville de Beni, y ont tué sauvagement 5 civils. Ces assaillants ont par ailleurs incendié 2 motos avant de se volatiliser dans la nature. 

Selon les sources du CEPADHO, les victimes tuées sont des hommes du village de MAYI-MOYA membres de trois familles qui étaient là pour des activités champêtres. 
Les corps des disparus ont été levés du lieu de drame pour MAYI-MOYA le soir de ce jeudi. 

Pendant ce temps, cette structure a été alertée de la découverte ce jeudi d'un autre corps sans vie à MANZANZABA, dans le même Groupement. 
Il s'agit d'une autre victime décapitée par les ADF mercredi 27 mai dernier. 

Les massacres de NTOMBI/MAMBABIO amènent à 642 le total des civils tués par les ADF, en représailles aux offensives de grande envergure lancée contre eux par les FARDC depuis le 30 octobre 2019.
Parmi ces victimes plus ou moins 521 sont du Territoire de BENI. 

Eu égard à l'ampleur de la menace, le CEPADHO en appelle à l'implication personnelle du Président de la République pour réévaluer urgemment les opérations Sukola1, en vue de leur adaptation à la taille de l'ennemi.  

La furie des ADF, à la base de la tragédie à laquelle on la population fait face en territoires de BENI et d'IRUMU, doit être immédiatement arrêtée, insiste le CEPADHO.