Le procès en appel de Vital Kamerhe et ses coprévenus dans le l’affaire des 100 jours s'est poursuivie ce mardi  1er juin 2021 à la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison centrale de Makala et qui a porté sur les plaidoiries.

Mais la séance de ce jour a été perturbée puisque les avocats de Vital Kamerhe, Daniel Masaro ainsi que de l'ensemble de sa famille ont quitté l'audience. 

Seuls ceux de Jammal et Muhima sont restés.

C'était suite au refus de la demande de récusation de la cour pour manque de confiance, introduite par Daniel Masaro.

Les juges ont décidé de continuer l'instruction.

Dans leurs plaidoiries les avocats de Vital Kamerhe se sont appesantis sur le jugement rendu en première instance signifiant que le juge le juge d'appel doit annuler ce dernier expliquant que    le premier juge a refusé d'appliquer le droit administratif : " L'infraction telle que énoncée relève du droit administratif et non du droit pénal ", a fait savoir Me. Kabengela qui affirme que son client a été condamné sur le témoignage du Ministre honoraire Justin Bitakwira et du DG de l'autorité de régulation des marchés publics.

" Le premier juge a privilégié les témoignages contradictoires des actes officiels provenant des mêmes personnes qui les ont pourtant signés ", a ajouté Me. Kabengela qui considère que " le premier juge a fait plutôt de la poésie dans son jugement et non le droit " Les dommages et intérêts ont été fixés plusieurs fois le montant détourné. Il n'y a pas eu équité. Tout était fait par sentiment et non par la raison " a indiqué la défense.

Elle explique que " ce jugement fut rendu pour avoir la promotion et non pour dire le droit " : " Le 1er juge est devenu Président de la TGI Gombe, le 2e, Président de la TGI Kinkole, le 3e président du Tribunal de paix de Kolwezi sans oublier que 
Le greffier est devenu comptable", a indiqué ma défense.

Les avocats de Sammih ont eux évoqué la violation du droit de la défense :  "Le premier juge a violé les droits de la défense. Sans aucune charge, il a demandé à Jammal de prouver son innocence, à la place de demander au ministère public de prouver sa culpabilité', 
ont-ils argumenté ajoutant qu'en violation de la loi , Il y a eu condamnation des personnes qui n'ont pas été parties au procès :  " Le premier juge n'a pas considéré la confiscation spéciale comme une peine en l'appliquant par son jugement, alors que c'est une peine ", ont-ils fait savoir.

Il faut dire que le prononcé de ce procès en appel est très attendu par le camp Kamerhe qui considère toujours qur son président est innocent et doit être reconnu comme tel.