Le procès de l’ancien ministre de la justice, Constant Mutamba, poursuivi devant la Cour de cassation dans un dossier de détournement de 19 millions de dollars, s’est poursuivi le mercredi 14 juillet 2025 avec les plaidoiries à l’issue desquelles le ministère public a requis 10 ans de travaux forcés contre Constant Mutamba demandant par ailleurs son interdiction au droit de vote.

Dans son exposé, l'avocat général près la cour de cassation, Sylvain Kalwila, a insisté pour que la cour établisse à charge de l'accusé l’infraction de tentative de détournement de 19 millions USD dans le projet de construction d'une nouvelle prison à Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo.

De leur côté, les avocats de la défense ont déchargé leur client demandant à la Cour de l'acquitter avançant que le ministère public « n'a pas suffisamment produit des preuves qui peuvent conduire à la condamnation de leur client. » 

Prenant la parole, Constant Mutamba a fait prévaloir des convictions chrétiennes qui, selon lui, « ne pouvaient pas lui permettre de détourner les deniers publics. »

Il a dans le même temps signifié « avoir rendu de bons et loyaux services au pays durant son passage au Ministère de la Justice » : « J’ai pris autant de risques pour ce pays. Aujourd'hui, cette justice que j'ai servie avec tant d'amour, m'a tout arraché : mon honneur, ma crédibilité, ma dignité… », a-t-il déclaré clamant toujours son innocence et expliquant que ce procès, qu’il compare à celui de Patrice Emery Lumumba, « est une preuve qu’il était dans le bon, dans la lutte pour la justice juste et équitable pour tous. »

Dans la foulée, la cour de cassation, siégeant en premier et dernier ressort, a pris l’affaire en délibéré fixant le verdict de ce procès au 27 août prochain.

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Joseph Seven

Joseph Seven - 14/08/2025 14:19 - Répondre 

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