Brièvement arrêté le mardi 14 avril dernier à Kinshasa, Me. Jean-Paul Lumbulumbu, le député provincial honoraire et Vice-Président honoraire de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, demande que justice soit faite.

Dans un point de Presse tenu ce mercredi 15 mai dans la capitale congolaise, cet acteur politique du Nord-Kivu a expliqué que son interpellation "brutale et humiliante" est intervenue dans le cadre de son métier d’avocat.

Il explique avoir plaidé avec succès la cause d’un sujet de nationalité Libanaise, poursuivi par une société privée pour « abus de confiance », et a été séquestré alors qu’il tentait de récupérer le passeport de son client, des mains du Responsable de la Société qui l’incriminait : « Sur ordre du Directeur Général de la société, nous avons été sauvagement entouré par plus de six agents qui, dans une brutalité sans nom, nous ont menotté, nous infligeant un traitement inhumain, nos habits déchirés, nos lunettes perdues. Nous avons été jetés par terre une fois dans le bureau, une fois dans les escaliers mains menottées et conduit au bureau de l'ANR/Direction Générale », relate Me. Jean-Paul Lumbulumbu.

Ce dernier soutient avoir tenu à éclairer l’opinion sur son interpellation pour « mettre fin à cette barbarie en RDC » : « Cette communication, c’est pour demander au Président de la République, au Gouvernement et aux autorités judiciaires compétentes, garants des droits de libertés fondamentales des Congolais, de s'impliquer pour que la protection des ‘puissants financiers étrangers’ et couverts par certaines autorités ne justifie aucunement non seulement la violation des droits des Congolais dans leur propre pays et moins encore la violation des droits des autres étrangers en RDC, tel le cas de mon client, Monsieur ALY CRAYEM NASRAT, un sujet Libanais », a-t-il déclaré.

« Epris de justice et soucieux de voir le véritable Etat de droit, cheval de bataille du Président de la République, être une réalité dans notre pays, nous allons mettre encore à l'épreuve la crédibilité de notre appareil judiciaire face aux responsables de la société AFR-FOOD qui, devant témoins a déclaré qu'il a l'argent. Donc il peut mettre notre justice et nos services à ses ordres. Connaissant la manière de faire de certains « puissants financiers » dans notre pays, il va sans dire que ma vie et celle de ma famille sont menacées et que tout ce qui subviendrait ne manquera pas un lien avec ce dossier. Cependant, ils peuvent se rassurer qu'ils feront face aux lois de la République Démocratique du Congo et au peuple Congolais et répondront de leurs actes. Ce que le Liban n'acceptera jamais sur son territoire ne sera pas toléré au Congo » a-t-il signifié annonçant que ses avocats ont saisi dans la foulée les instances judiciaires compétentes pour décrier l’arrestation arbitraire, la séquestration, l’imputation dommageables, le trafic d'influence, l’incitation des services à commettre des actes inciviques ainsi que l’association des malfaiteurs à l’encontre de du responsable de la société AFR-FOOD.