Depuis quelques jours, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption, APLC, enquête sur un blanchiment d’argent présumé par Access Bank.

Cette filiale d’une banque nigériane est soupçonnée d’avoir laissé l’homme d’affaires Saleh Assi, ainsi que d’autres personnalités sous sanctions des États-Unis pour financement du terrorisme, ouvrir des comptes pour des sociétés fictives.

Access Bank dénonce des agissements présumés douteux de l'APLC, qui affirme par ailleurs détenir d’indices sérieux.

L’avocat du directeur nigérian d'Access Bank affirme que son client aurait été mis en détention préventive et une caution de 50 000 dollars américains a été exigée pour sa libération.

Suite à ces révélations, l’ACAJ explique que les actes posés par les agents de l’APLC constituent un harcèlement dont le seul but était « de prendre l’argent du DG d’Access Bank, en violation flagrante des conditions légales de fond et de forme. »

« Ce comportement repréhensible contraste non seulement avec l’ordonnance susvisée [ordonnance portant création de l’APLC], mais également se situe à antipode de la volonté politique exprimé par le président de la république de lutter contre la république et autres antivaleurs sous toutes leurs formes. », précise-t-elle dans un communiqué.

L’ACAJ, critiquant cette procédure, recommande vivement aux instances judiciaires de se saisir de ce dossier pour identifier ses auteurs et les sanctionner conformément à la loi.

Elle recommande également au coordonnateur de l’APLC de travailler avec les instances judiciaires et les acteurs de la société civile dans cette lutte contre la corruption et la promotion de l’état de droit.

S’exprimant sur ce dossier, le député Claudel Lubaya affirme que l’APLC s’est rendue coupable de manquement grave au devoir d’éthique et de probité morale dans l’exercice de ses fonctions.

Pour lui, « il s’agit d’un abus de pouvoir ayant conduit à l’extorsion des fonds ; ce qui discrédite l’agence et ses dirigeants qui doivent en tirer les conséquences. »