Transféré il y a quelques jours à la prison centrale de Makala, après plusieurs jours en détention dans les locaux de l'Agence Nationale des Renseignements ; l’opposant Seth Kikuni a comparu pour la première fois devant les juges ce mercredi 23 octobre 2024.
Son procès devant le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, a eu lieu ce jour en chambre foraine à la prison centrale de Makala.
Visiblement abattu et dans un état de santé critique, selon ses avocats, le président du parti politique Piste pour l’émergence a dénoncé devant son juge naturel les conditions de son interpellation et celles de sa détention : « Expliquer est un art difficile, mais comprendre l'est encore plus. Je le dis parce que j'ai du mal à comprendre comment cette poursuite a été engagée avec une telle procédure. J'ai été arrêté, brutalisé, séquestré comme un terroriste, privé de mes médicaments et de tout contact pendant 28 jours par l'ANR », a déclaré devant le tribunal l’ancien candidat à la présidentielle de décembre 2023.
#RDC: 🛑L’opposant @sethkikuni s’exprime | “J'ai été arrêté, brutalisé, séquestré comme un terroriste, privé de mes médicaments et de tout contact pendant 28 jours par l'ANR qui, je rappelle, à travers son AG est un OPJ à compétence restreinte” pic.twitter.com/nYfalJfLga
— Steve Wembi (@wembi_steve) October 23, 2024
Dès cette première audience, ses avocats ont introduit une demande de liberté provisoire « pour lui permettre de se faire soigner », mais le ministère public s’y est opposé soutenant que l’opposant « constitue un danger pour la nation. »
L’avocat du ministère public a expliqué que l’opposant Seth Kikuni « pourrait tenir les mêmes propos », propos qualifiés par la justice congolaise « de faux bruits et d’incitation à la désobéissance civile. »
Le tribunal a promis de rendre sa décision dans 24 heures.
Pour rappel, Seth Kikuni, interpellé depuis le 2 septembre dernier, est accusé d'incitation à la désobéissance civile et de propagation de fausses informations ; des accusations basées sur un discours qu'il a prononcé lors de son séjour à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
Mais ces proches dénoncent son incarcération qu’ils présentent comme une escalade de la violence politique visant à intimider tous ceux qui osent s’opposer au pouvoir en place. »,
Il y a quelques jours, des partis politiques de l’opposition ainsi que des mouvements citoyens ont manifesté lors d’un sit-in organisé par le cadre de concertation des forces politiques et sociales devant le Palais de Justice à Kinshasa, afin d’exiger sa libération ainsi que celle de tous les prisonniers politiques et de la société civile tel que Mike Mukebayi, Jean-Marc Kabund, Daniel Safu, Jack Sinzahera, Gloire Saasita et consorts.
1 Commentaire
Joseph Seven - 24/10/2024 11:43 - Répondre
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