Invitée par la CENI pour assurer l’audit externe du fichier électoral en RDC, l'Organisation internationale de la Francophonie décline l’offre.

L’OIF dit ne plus être en mesure de faire cet audit vu le délai court proposé par la Centrale Electorale ; ce qui ne facilitera pas un meilleur accompagnement.

 « La durée impartie par votre institution pour l'opération d'audit externe du fichier électoral (du 15 au 20 mai) rend très difficile la réalisation de cet exercice impossible. Tirant conséquences de ce qui précède, je porte à votre connaissance que l'OIF ne sera malheureusement pas en mesure de répondre favorablement à votre demande visant à accompagner la CENI dans l'audit du fichier électoral », a écrit Hervé Barraqua, Dircab de Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’OIF, dans une correspondance adressée le mercredi 3 mai dernier au président de la CENI, Denis Kadima. 

D'après le même document, l’OIF salue l'intérêt manifesté par la CENI de la RDC à l'égard de cette organisation.

Il faut dire que des voix s’élèvent pour s'opposer à l'audit externe du fichier électoral par l'OIF pour des raisons de souveraineté.

Certains considèrent que comme la RDC est en froid avec le Kigali, elle ne peut pas céder son fichier électoral à une institution dirigée par une Rwandaise.

Mais pour Donatien N'Shole, l'un des porte-parole de la mission d'observation CENCO-ECC, si ce n'est pas l'OIF pour des raisons politiques, l'on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l'objectivité et de l'efficacité.

Notez que la CENI et l'OIF ont toujours collaboré dans le cadre électoral.

L’OIF avait, du 6 au 25 mai 2018, audité le fichier électoral de la CENI par une analyse qualitative et quantitative des données en vue d’identifier ses forces et faiblesses.

Pour ce cycle électoral, la CENI avait déjà entrepris des démarches pour solliciter l’expertise de l’OIF pour l’audit du fichier électoral.