Le ministre honoraire des finances, Nicolas Kazadi, jouit à nouveau de sa liberté de mouvement et va quitter le pays pour une dizaine de jours pour poursuivre ses soins interrompus, selon une source judiciaire.

Le Procureur Général près la Cour de Cassation a accédé à la demande de l’Assemblée Nationale qui avait jugé irrégulière cette restriction et demandé sa levée.

A en croire l’Assemblée Nationale, Nicolas Kazadi était mis hors de cause dans ce dossier car il n’a nullement été prouvé, contrairement à l’acte d'accusation et la campagne de lynchage médiatique qui l’a motivé, que Nicolas Kazadi est auteur ou complice d'un quelconque détournement, ni qu'il y a eu surfacturation avec le coût que ce dernier a obtenu après avoir exigé une réduction, faisant quitté le coût unitaire moyen de près de USD 400.000 à moins de USD 300.000, soit près de 35% de réduction, alors qu’avant lui, de la conception du projet au Ministère de Développement Rural pendant qu'il était encore Ambassadeur Itinérant, à sa validation au conseil des ministres qui a exigé son urgente exécution, en passant par tous les organes de contrôle et de validation.

« Personne n’avait relevé une quelconque anomalie dans la structure de prix présenté par la société de Mike Kasenga », indique la chambre basse du parlement qui estime que Nicolas Kazadi n’est pas non plus coupable d'avoir payé en procédure d'urgence.

« Ceci explique pourquoi l’acte d'accusation s'est penchée sur un probable détournement de fonds car ce qu'on reproche à Mike Kasenga et François Rubota emprisonnés, c'est d'avoir reçu l'argent de la république, la première tranche dûment payée par l’ancien ministre des finances Nicolas Kazadi, sans avoir correctement exécuté les travaux par la suite », poursuit-t-on.