Tenue ce jeudi 19 septembre 2024 à l’assemblée nationale d’une séance plénière d’examen et d’adoption du projet de loi portant autorisation de la prorogation de l'état de siège instauré en mai 2021 dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

Et comme à l’époque du bureau de Christophe Mboso, le nouveau bureau de la chambre basse a adopté ce projet de loi sans débat ; ce qui a irrité quelques députés nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri, soutenus par ceux du Sud-Kivu qui ont quitté la plénière en signe de protestation.

3 ans après l’instauration de cette mesure exceptionnelle du chef de l’Etat, ils expliquent que « l’état de siège a clairement démontré ses limites » : « C’est malheureux quand, après la présentation d’une proposition de loi, on ne donne pas l’occasion aux députés que nous sommes de pouvoir en discuter. Nous disons non. Nous ne sommes pas des enfants de course de qui que ce soit. Nous voulons juste qu’on nous écoute. Et si cela n’est pas fait, nous ne laisserons pas que l’agresseur viennent nous prendre en sandwich ici à Kinshasa, nous irons là-bas nous battre », a déclaré Willy Prince Mishiki.

L’élu du territoire de Walikale a déploré le fait que l’assemblée nationale soit devenue, selon lui, « une simple caisse de résonance ». 

« L’état de siège est devenu un business des officiers militaires présents dans les provinces concernées », a signifié pour sa part le député national de l’Ituri Gratien Iracan.




Joseph Seven

Joseph Seven - 19/09/2024 19:08 - Répondre 

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