Dans son nouveau rapport de monitoring de l’exécution de la loi de finances de Janvier à Septembre 2021, soit les 9 premiers mois de l’année 2020, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) note que les institutions de la RDC sont toujours aussi gourmandes par des dépassements budgétaires.
Au cours d’une conférence de presse organisée ce vendredi à Kinshasa, l’ODEP affirme que la présidence de la République a atteint les 211,6%, l'assemblée nationale 103%, le sénat 133% et la primature 131% durant cette période.
Elle note que son travail consistait à relever de façon chiffrée si les dépenses exécutées par le gouvernement sont conformes aux crédits votés par le parlement et de la Loi relative aux Finances Publiques (LOFIP) d’une part, et de vérifier d’autre part si la qualité des dépenses publiques sont conformes au Programme d’Actions du Gouvernement.
« La présidence de la République a augmenté le nombre de son personnel en charge de l'état de 455 à 1018 ; le bureau de l'assemblée nationale rémunère 2.756 membres de cabinet, hormis les 500 députés ; la primature paie 606 personnels politiques dans le cabinet du premier ministre », précise l’ODEP dans son dans son rapport qui affirme que les voyages sont également parmi les dépenses les plus onéreuses avec environ 30 millions de dollars engagés.
#RDC🇨🇩 - Pour l'ODEP, l'execution du budget 2021 "n’a permis ni de créer des richesses ni de promouvoir une croissance économique pro-pauvre ni d’améliorer les conditions sociales de la population". (Communiqué) pic.twitter.com/tLehVfC8Sd
— Pascal Mulegwa (@pascal_mulegwa) January 7, 2022
L’ODEP, en publiant ce rapport, dit vouloir promouvoir la gouvernance par l’amélioration de la transparence, de la redevabilité, l’efficience et l’efficacité.
Elle a par ailleurs souligné que le gouvernement Sama Lukonde a échoué à réduire le train de vie des institutions.
Cette ONG estime que cette décision devrait rapporter 1,4 milliard de dollars et permettre de réaliser des économies en faveur des secteurs sociaux.
Aussi, elle épingle le ministère des Finances " qui n'est pas un bon élève en matière de transparence budgétaire", indiquant que le collectif budgétaire déposé tardivement par le gouvernement à l'assemblée nationale sert à "maquiller la gabegie" financière.
1 Commentaire
Ésaïe Tsongo - 07/01/2022 17:48 - Répondre
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