Dans son discours de ce mardi 7 avril à la Télévision nationale, le Président rwandais Paul Kagame a regretté le fait qu’à cause du Covid 19 que connaît son pays, il est impossible de faire la traditionnelle Marche nocturne de l’Espoir, ou même les veillées funèbres de mémoire des victimes de ce génocide et autres communications publiques de quartiers et de villages.

"A cause de cette période d’exception où le Covid-19 sévit, la façon de commémorer les victimes du génocide des Tutsi de 1994 a changé", a-t-il dit, invitant les rwandais à honorer la mémoire des victimes du génocide dans leurs foyers, tout en suivant débats et communications divers sur les médias publics et privés locaux.

Dans son message, Paul Kagame a insisté sur le renforcement de la solidarité des survivants du génocide afin de poursuivre leur quête de reconstruction, mais également le de dépassement de profonds sentiments de solitude dont ils doivent nécessairement se libérer pour envisager un avenir sérein et participer ainsi pleinement à la reconstruction du tissu national.

Penser un Fonds de réparation des droits des survivants

Le Président rwandais n'a rien promis à propos de la question de réparation des droits sérieusement piétinés de ces survivants en 1994 qui se meurent à petit feu.

Pense-t-il que l’enveloppe d’assistance aux rescapés de FARG/Fonds d’Assistance des Rescapés du Génocide, suffit-il de remplacer valablement la réparation de ces droits ?

Curieusement les associations intervenant dans la lutte pour la protection de ces droits semblent avoir oublié le fait qu’entre la promulgation d’une loi sur la réparation de ces droits et le versement effectif des compensations se font à des époques différentes.

L’Etat rwandais sait pertinement qu’une fois votée la loi sur la réparation des droits des survivants du génocide des Tutsi de 1994, un fonds qui peut se mettre en place verrait l’ONU, la Belgique et la France parmi les premiers grands contributeurs de ce fonds qui jouerait comme une vaccination des rescapés du génocide des Tutsi contre leur gêne de se sentir déplumés et esseulés.

Libérer les énergies des rescapés, ecrire et publier leurs Calvaire

Ce fonds clouerait le bec des négationnistes du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994. Il redonnerait du courage des rescapés à raconter leurs calvaire et cette abondante littérature noyerait les écrits négationnistes qui sont légion en Occident.




Jérémie MUMBERE

Jérémie MUMBERE - 08/04/2020 15:39 - Répondre 

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