Lors d'un entretien nous accordé, Kalala N'kudi, Professeur Émérite à l'Université de Kisangani, réclame les droits qui lui reviennent en tant qu'émérite.

Aujourd'hui âgé de 90 ans, Kalala N'kudi se rappelle des actes héroïques qu'il a posés en faveur de l'Université de Kisangani.

Y arrivant en 1971 en provenance de Kinshasa, ce nonagénaire a soutenu sa thèse doctorale sur fond d'une lutte contre la xénophobie.

Il est l’origine de la première thèse d'État de la Grande Orientale.

À en croire ses mots, il est aujourd'hui Professeur émérite et ses droits sont foulés aux pieds.

'' Depuis que je suis nommé professeur émérite, il y a neuf ans aujourd'hui, je n'ai bénéficié d'aucun avantage. Et je me bats pour qu'on puisse me donner les avantages reconnus par la loi congolaise. Mon travail est fort bien reconnu sur papier mais en acte, pratiquement rien. J'ai fait un travail qui vaut la peine sur le plan intellectuel. J'ai fait un travail admirable sur le plan social, mais pour me donner mes droits ; ça devient problématique '', regrette-t-il.

Racontant son histoire, il a probablement enseigné tout l'actuel corps professoral, fruit de l'UNIKIS.

Avec larmes aux yeux, ce professeur renseigne qu'il a encore plus de 70 heures de cours afin de joindre les deux bouts du mois.

Sa charge horaire joue en défaveur de sa santé. Son appel au gouvernement mérite un privilège : « C'est un gouvernement qui tranche avec le passé. Que le gouvernement songe aussi à ceux qui occupent des grades sans bénéficier des avantages de leurs grades. Tel que moi. Je pense que le gouvernement pourra se pencher sur les cas pareils », explique-il entendre.

S’adressant aux autorités académiques, cet enseignant déplore par ailleurs la disparition de certains droits locaux : '' Les autorités académiques, essayez de remettre aux professeurs des avantages qui dépendent d'eux sans nécessairement faire appel à Kinshasa. Il y a entre autres, les primes locales. Il y a longtemps nous n'avons plus eu ces primes ajoute-t-il.

Kalala N'kudi Pierre est actuellement enseignant à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education et aussi à la Faculté de Médecine et Pharmacie.

Il a également plusieurs publications à l'actif de cette fine fleur scientifique, mais aussi la création de plusieurs centres de recherches scientifiques, et la thèse intitulée : "IDENTITE ET SOCIETE, LES FONDEMENTS D'UNE MARGINALITE : LE CAS DES MBOLE."




Gbamindo

Gbamindo - 21/10/2022 00:57 - Répondre 

Vraiment ce très grave , et pourquoi les autorités académique en place ne fait rien en sa faveure vraiment ce pays est malade