Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu le mercredi 19 février dernier la 9887ème session consacrée à la situation en RDC.

A cette occasion, la Cheffe de la MONUSCO Bintou Keita a présente son rapport sur la situation en RDC expliquant que celle-ci s'est détériorée depuis la prise des villes de Goma et Bukavu par les rebelles soutenus par le Rwanda.

Elle a également alerté sur le fait que le M23 « continue d’étendre le territoire sous son contrôle dans l’Est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu » : « l’AFC/M23 contrôle aujourd’hui de vastes pans des deux provinces et menace désormais de s’étendre vers les provinces voisines de la Tshopo et du Maniema », a-t-elle indiqué.

Bintou Keita a dit reconnaitre que le cessez-le-feu immédiat et sans conditionnel demandé par la SADC, l’Union africaine (UA), la résolution 2773 du conseil de sécurité et plus récemment sous l’égide du Qatar « n’a pas encore pris forme » et ce, en dépit de tous les efforts déployés au niveau, tant régional qu’international. 

La cheffe de la MONUSCO, qui a assuré que la Mission Onusienne poursuit sa mission de protéger les civils dans cette partie de la RDC, a rappelé l’urgente nécessité de rouvrir les aéroports de Goma et Kavumu « qui constituent le bout de sauvetage pour les humanitaires et un élément clé de la rotation des contingents de la MONUSCO. »

Enfin, Bintou Keita a encouragé toutes les parties à reprendre le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux : « Une paix durable dans l’est de la RDC ne sera possible que par une solution politique », a-t-il déclaré demandant par ailleurs au conseil de sécurité de l’ONU « de prendre des mesures concrètes contre les responsables de graves violations des droits humains. »