La situation est pour le moins embarrassante pour Juba et ses représentants basés à l’Union africaine. Dans une correspondance envoyée le 17 juin, des diplomates sud-soudanais racontent s’être rendus à une réunion, quand soudain le président de la séance a stoppé les débats pour informer la délégation que leur présence était « illégale ». « C’était une scène tellement grave et honteuse », lit-on dans le texte.

Il faut dire que les arriérés de paiement s’élèvent à plus de neuf millions de dollars. Une somme accumulée depuis trois ans. Le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères a reconnu la suspension.

Hakim Edward, l’un des porte-parole, a expliqué que « des efforts étaient en cours pour régulariser la situation et se coordonner avec le ministère des Finances pour résoudre ce problème avec l’Union africaine ainsi que d’autres organisations. »

Le pays reste tout de même, membre de l’organisation continentale, mais ne peut plus participer aux réunions tant qu’il n’a pas remboursé sa dette.

Aussi, ce passif accumulé n’est pas un cas isolé. En octobre dernier, la Communauté est-africaine avait failli suspendre Juba à cause d’une dette frôlant les 30 millions de dollars. Deux mois plus tard, le gouvernement sud-soudanais avait dû rembourser en urgence trois millions.

Juba avait alors expliqué que plusieurs de ses partenaires n’avaient pas versé des aides promises. Certains experts citent également la corruption, la mauvaise gestion, le financement de la guerre et la baisse des revenus pétroliers pour expliquer pourquoi le Soudan du Sud est un si mauvais payeur.




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 22/06/2020 22:49 - Répondre 

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