C'est dans un communiqué nous parvenu la soirée de ce mardi 6 avril que la LUCHA dénonce la montée de l'insécurité dans la région de Beni.

Malgré les promesses du chef de l’Etat qui avait promis mettre fin à ce phénomène, ce dernier persiste toujours et les ADF mènent encore des attaques contre les populations civiles, et la LUCHA compte au seul mois de mars, 103 personnes tuées. 

Ce mouvement pro-démocratique condamne le silence des autorités du pays face à cette montée en puissance de l'insécurité dans la région de Beni : « Aucun message de compassion de la part du chef de l’Etat ni d’aucune autre autorité. C’est dans ce contexte que nous avons entrepris une série de manifestations pour la paix à Beni », a indiqué la lucha.

Elle soutient que ses actions pour la paix ont coïncidé avec les menaces qui se sont accrues à l'égard de ses militants en ville de Beni et Butembo. 

« La justice militaire est en train d’être instrumentalisée pour harceler judiciairement nos camarades. Le 24 mars neuf camarades ont été arrêtés à Kasindi et transférés à Beni où ils sont détenus sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit ouverte contre eux. Le 05 avril douze autres ont été arrêtés et transférés à la prison centrale sur ordre du colonel Kumbu Ngoma, avocat général près la cour militaire opérationnelle qui les accuse, à tort, de démoraliser les soldats FARDC. Il a ouvert un dossier judicaire à leur encontre devant la cour opérationnelle au lieu de rechercher les criminels qui nous tuent quotidiennement. » Précise-t-on dans ce communiqué.

Ce mouvement citoyen, demande la fin de « la persécution judiciaire dont elle est victime » et exige la libération sans conditions de tous leurs camarades détenus à la prison centrale de Beni.

La lucha a également dénoncé l’instrumentalisation de la justice militaire, notamment les initiatives de l’avocat général des FARDC le colonel KUMBU NGOMA qui, affirme-t-elle, « ébranle encore plus la relation entre la population et l’armée. »

Elle appelle par ailleurs toute la population des territoires de Beni et Lubero à la désobéissance fiscale jusqu’au rétablissement de la paix, et réitère son message à l’égard de la MONUSCO qui, affirme-t-elle, a failli à son mandat de la protection des civils, et l’invite à quitter la région si elle est incapable d’accomplir son mandat.
Elle a aussi dénoncé l’affairisme au sein de l’armée : « Nous croyons que seules la défense de l’intégrité territoriale et la protection des civils doivent être les priorités de nos forces armées », conclut la LUCHA dans son communiqué.




Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 08/04/2021 09:46 - Répondre 

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