Des jeunes de la ville de Goma, parmi lesquels des membres des mouvements citoyens ainsi que d’autres structures, ont organisé le lundi 6 mai dernier, un deuil collectif en mémoire des victimes de récents bombardements dans des sites des déplacés à Mugunga le vendredi 3 mai 2024, où au moins 14 personnes ont perdu la vie.

Munis de pancartes, bougies allumées en mains, vêtus en noir, ils se sont rassemblés en dizaines, pour notamment « saluer la mémoire des victimes de ces bombardements » : « Nous sommes ici parce que nos compatriotes ont été tués par les terroristes du M23. Nous avons préféré organiser un deuil collectif pour partager avec nos amis et pleurer les nôtres », a dit Christophe Muisa, militant du mouvement citoyen Filimbi.

« Nous disons que ça suffit, nous en avons assez, nous ne voulons pas de la guerre parce que nous sommes ici pour la paix. Les Congolais veulent la paix, nous voulons la paix avec nos pays voisins, mais ils ne veulent pas nous laisser en paix. Nous sommes ici pour demander à la communauté internationale et à notre président que la jeunesse de la RDC ne veut pas de la guerre », a ajouté Nadia, une militante de la LUCHA.

Pour rappel, de nombreux pays du monde, avec les Etats-Unis en tête, ont condamné unanimement ces derniers bombardements, attribués à l’armée Rwandaise qui combat aux côtés des rebelles du M23.

Des accusations rejetées par le Rwanda qui a critiqué le gouvernement congolais.

Ce dernier, a soutenu qu’avec cet énième bombardement meurtrier, « Kigali poursuit ses actes constitutifs de crimes de guerre commis sur le territoire Congolais », et a appelé à des sanctions contre le Rwanda.