Selon le Conseil constitutionnel camerounais et les chiffres officiels annoncés le lundi 27 octobre 2025, le chef de l'État sortant, du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est réélu pour sept ans de plus à la tête du pays, en remportant 53,66 % des suffrages, avec plus de 2,470 millions de voix.

Au pouvoir depuis 43 ans, Paul Biya, 92 ans, entame donc son huitième mandat.

Le principal adversaire de Paul Biya, Issa Tchiroma Bakary, du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), qui avait déjà revendiqué la victoire au lendemain du vote il y a quelques jours, a appelé dès dimanche ses partisans à manifester.

Mais à en croire le Conseil constitutionnel, ce dernier a pour sa part remporté 35,19 % des suffrages, avec plus de 1,622 million de voix.

Lors des manifestations dimanche à Douala, la capitale économique, quatre personnes sont mortes, selon les autorités locales.

Et depuis son domicile à Garoua, entouré de ses partisans, Issa Tchiroma Bakary qualifie la proclamation des résultats officiels de « mascarade » : « Je n'accepte pas ces résultats, le peuple camerounais n'accepte pas ses résultats et le peuple est prêt à livrer bataille aussi longtemps que nécessaire pour récupérer sa victoire. (...) Je me reconnais comme président élu et cette chose-là, j'entends l'assumer », a-t-il déclaré sur ses comptes sociaux.
Issa Tchiroma Bakary affirme par ailleurs que les tirs des forces de l'ordre ont fait deux morts et des blessés à Garoua et qu'il ne craint pas d'être arrêté.

Et juste après sa réélection, Paul Biya a adressé « ses premières pensées à tous ceux qui ont inutilement perdu leurs vies, ainsi qu’à leurs familles, du fait des violences post-électorales. »

Selon la loi camerounaise, les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel sont définitifs et ne sont pas susceptibles de recours.