
A l'instar d’autres figures de premier plan de l’opposition congolaise qui ont démonté l’argumentaire de Félix Tshisekedi sur le fameux article 217 de la constitution de la RDC, Moise Katumbi accuse le Président de la République de de vouloir changer la constitution pour parvenir à ses fins.
En effet, Félix Tshisekedi, qui a réitéré sa volonté de mener à bout son projet très controversé de changement de la constitution, affirmant que « personne ne changera son avis sur cette question » ; a expliqué que l’article 217 de l’actuelle constitution de la RDC « consacre carrément la vente de la souveraineté du pays à des États africains. »
Pour le Président de Ensemble pour la République, l’explication soutenue par Félix Tshisekedi « ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle » : « Il s’adonne à une interprétation erronée de l’article 217 de notre constitution qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’est ni une innovation ni une particularité de notre constitution. Pire, la souveraineté n’est pas à confondre avec le territoire », a signifié l’ancien candidat à la Présidentielle de 2023 ajoutant que Félix Tshisekedi « veut créer une fausse panique en prêchant une déformation des termes constitutionnels clairs. »
Moise Katumbi qui a par ailleurs fait savoir que Félix Tshisekedi, « qui a ignoré durant 6 ans les préoccupations et les priorités des congolais », tente vaille que vaille de se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat « usurpé. »
Pour lui, Félix Tshisekedi « assume avec grande fierté son statut de dictateur. »
Décidément, Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat usurpé et assume avec grande fierté son statut de dictateur. Il l’a affiché à l’occasion de son adresse de ce samedi 16 novembre à la Place de la Poste de #Lubumbashi !…
— Moise Katumbi (@moise_katumbi) November 17, 2024
Dans le même temps, Jean-Claude Katende, un membre de premier plan de la société civile et président de l'ASADHO, a accusé lui aussi Félix Tshisekedi de vouloir manipuler l’opinion nationale avec ses critiques vis-à-vis de la constitution qu’il présente désormais comme un chiffon.
« Il manipule l'article 217 pour vous faire peur, dans le but de vous faire adhérer à son projet dont il sera le seul bénéficiaire, en disant qu'on nous oblige à abandonner nos terres de l'Est aux pays voisins. Cet argument est faux », a écrit sur X Jean-Claude Katende, appelant les congolais vivant dans l'Est du pays « à ne pas adhérer à ce projet de changement de la constitution initiée par Félix Tshisekedi. »
« Les terres de l'Est (Bunagana, ...) sont prises de force par le Rwanda, sous le régime du Président Tshisekedi. Ceci à cause de sa politique de tâtonnement. Il est tantôt ami (il avait tendu la main à Kagame) de Kagame, tantôt son ennemi. Tantôt, Il fait venir les troupes de la communauté de l'Afrique de l'Est, tantôt il les chasse. Aux élections de 2023, il a promis de marcher sur le Rwanda, juste pour avoir le vote des compatriotes de l'Est. Une fois réélu, il a abandonné cette menace, mais vos votes étaient déjà dans sa poche. Cette politique de tâtonnement est une des causes de l'occupation de nos terres à l'Est. Nos terres ne seront jamais prises avec l'accord du peuple congolais », a-t-il ajouté expliquant par ailleurs que l'article 214 de la constitution « ne permet pas un abandon facile des terres congolaises ; un pouvoir donné au peuple congolais seul. »
Ce matin 18 novembre 2024, j'appelle les frères et sœurs de l'Est à ne pas adhérer au projet de réviser ou de changer de constitution initiée par le Président Tshisekedi. Il manipule l'article 217 pour vous faire peur, dans le but de vous faire adhérer à son projet dont il sera…
— Jean Claude Katende (@JeanClaudekat2) November 18, 2024
Il faut dire qu’une bonne partie de l’opposition et de la société civile désapprouve toute tentative de révision ou de changement de la constitution car y voit une manœuvre de Félix Tshisekedi « de s’octroyer illégalement un nouveau mandat » au-delà des deux mandats autorisés par l’actuelle constitution, et même de rallonger sa durée de 5 à 7 ans.
1 Commentaire
Joseph Seven - 18/11/2024 17:09 - Répondre
🤔🤔🤔