Crise en RDC : Craignant une balkanisation, Fayulu s'adresse à Nangaa, Kabila et Tshisekedi

Dans une adresse faite ce lundi 2 juin 2025, l’opposant Martin Fayulu est revenu sur la crise en en cours en RDC, marquée par la guerre contre le M23 à l’Est du pays.

L’ancien candidat à la Présidentielle de 2023, qui a alerté sur la menace de la balkanisation du pays suite à cette situation, s’est adressé particulièrement à Corneille Nangaa, à Joseph Kabila et à Félix Tshisekedi.

A l’ancien Président de la CENI, qui a depuis rejoint la rébellion avec sa plateforme politique militaire de l’AFC qui parraine le M23 ; Martin Fayulu a demandé « de se désolidariser du mouvement rebelle » : « Cessez d’être complice des massacres de nos frères et sœurs. Cessez de livrer notre sol, nos vies et nos ressources aux forces étrangères. Le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité. Aucune ambition ne vaut le prix de la souffrance de tout un people », a-t-il déclaré.

Appel à la responsabilité

La balkanisation de notre pays, que l’on redoute depuis 1960, n’est plus une menace lointaine : elle est en marche, à grands pas. Nous devons l’arrêter.

Refusons la fatalité. Choisissons la patrie. Construisons enfin cette cohésion nationale, fruit… pic.twitter.com/nGClDxcIRR

— Martin Fayulu (@MartinFayulu) June 2, 2025

Fayulu a ensuite exhorté l’ancien Président de la République à quitter Goma, ville occupée par le M23 et où il poursuit ses consultations dans le cadre de son initiative baptisée « pacte citoyen pour sauver la Congo » qui vise à mettre fin à la dictature et à la guerre en RDC : « Aucune raison, même stratégique, ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Le seul chemin vers la rédemption de nos erreurs passées, c’est le dialogue, pas la compromission », a-t-il déclaré affirmant que « l’histoire ne pardonne pas les trahisons, encore moins celles faites à la patrie. »

Enfin, cette figue de premier plan de l’opposant congolaise a demandé à voir l’actuelle Président de la République « pour une discussion directe, sans faux-semblants, sans compromission mais par patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle » : « Vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer », a-t-il déclaré.

« Oui, s’il faut mourir pour que le Congo renaisse, alors mourons. Mais que notre mort soit utile. Que ce combat soit celui pour la résurrection nationale », a-t-il conclu appelant à une cohésion nationale.