Après plusieurs semaines de discussions à Doha au Qatar entre les délégations de la RDC et du M23 ; les deux parties ne sont pas arrivées à un accord.
D’après des sources concordantes, les délégations sont revenues sans déclaration conjointe, ce qui plombe la médiation du Qatar.
L’on indique qu’en échange du retrait des rebelles de Walikale, le gouvernement congolais a procédé à la libération d’au moins 5 détenus supposément en lien avec le M23.
Problème, les rebelles disent ne pas reconnaître ces prisonniers et affirment avoir remis au médiateur une liste sur laquelle figurent 5 condamnés à mort dans le procès de ses membres qui a eu lieu en août 2024.
D’après des sources proches du M23, les personnes libérées par Kinshasa avaient été capturées pour « leur proximité avec l’ancien gouverneur du Haut-Uélé Christophe Baseane Nangaa, jeune-frère de Corneille Nangaa, lui-même membre de l’Union Sacrée de Félix Tshisekedi. »
Le mouvement rebelle aurait soumis à la médiation une liste de plus de 700 prisonniers à libérer, mais insiste également sur des mesures de confiance.
Pour rappel, le M23 avait déjà soumis un cahier des charges détaillant ses revendications et ses conditions pour une éventuelle désescalade ; demandant notamment l'annulation de toutes les condamnations à mort, des poursuites, des mandats d'arrêt et la mise à prix des têtes de plusieurs de ses leaders, et surtout la libération immédiate de tous les civils ou militaires arrêtés et/ou accusés d'être de connivence avec ce mouvement rebelle en raison de leur faciès ou de leur ethnie, de leurs relations professionnelles, amicales ou commerciales avec des membres du M23.
Reste à savoir si la partie congolaise va accéder aux demandes des rebelles afin de permettre la poursuite de ce dialogue qui risque d’être compromis car sur terrain, l’on rapporte déjà la reprise des affrontements.
1 Commentaire
Joseph Seven - 22/04/2025 18:22 - Répondre
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