Ministre des Armées lors du précédent gouvernement, Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre par le président français Emmanuel Macron ce mardi 9 septembre 2025 dans la soirée. 

Une annonce qui intervient moins de 24 heures après que François Bayrou a présenté sa démission et celle de son gouvernement au Président Français.

Et d’après l'Élysée, Sébastien Lecornu, présenté comme un homme de confiance d’Emmanuel Macron venu de la droite, aura la chargea dans un premier temps de « consulter » les partis en vue de « bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois » : « Il a été chargé de consulter les forces politiques représentées au Parlement en vue d'adopter un budget pour la Nation et bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois », a indiqué la présidence française.

Il devient ainsi le septième Premier ministre d'Emmanuel Macron, et le cinquième depuis le début de son second quinquennat en 2022 ; une première dans la Ve République longtemps réputée pour sa stabilité, mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024.

Et juste après sa nomination, le nouveau Premier ministre français a souligné les points prioritaires de son gouvernement qui sont notamment la défense et la stabilité politique et institutionnelle de la France. 

Mais cette nomination a suscité des avis divergents au sein de la classe politique française.

Si Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise a dénoncé « une triste comédie de mépris du Parlement » réclamant une nouvelle fois le départ d'Emmanuel Macron, la patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a elle dénoncé une « provocation » et « un non-respect total des Français », estimant que « tout ça va mal se terminer ».

De son côté, Marine Le Pen, leader du Rassemblement Nationale, a prédit le successeur du nouveau Premier ministre en la personne du Président de son parti politique Jordan Bardella.

Enfin, le chef des Républicains et ministre de l'Intérieur sortant Bruno Retailleau s'est dit prêt à « trouver des accords » avec le nouveau chef du gouvernement français se félicitant par ailleurs « qu'un Premier ministre socialiste n'ait pas été nommé. »