Goma: Enième meurtre d’un revendeur des crédits télécoms, colère de ses camarades qui veulent grever

Muhindo Kahuko Gerlance, c’est le nom du jeune revendeur des crédits de communication qui a succombé de ses blessures après un braquage de sa cabine de transfert d’argent dans la soirée du lundi 23 septembre 2023 vers 17h au Quartier Virunga en ville de Goma.

Si un des braqueurs a été tué par un élément des FARDC, commis à la garde d'un officier de l'armée non loin du lieu de drame ; d'autres malfrats ont réussi à s’échapper, emportant une importante somme d’argent.

La victime récemment mariée, laisse une femme et un nourrisson indiquent ses proches.

Face à cet énième cas de meurtre d’un revendeur des crédits de communication, d’autres opérateurs dans ce secteur et celui du Mobile Money ont exprimé leur colère et leur exaspération face à l’incapacité des autorités étatiques à assurer leur sécurité.

Ceux-ci menacent d’entrer en grève pour faire entendre leurs désidératas.

Pour rappel, à la suite du meurtre il y a quelques jours d’un autre revendeur des crédits de communication au quartier Ndosho, le maire policier de la ville de Goma avait rappelé la restriction imposée dans ce secteur.

Le Commissaire supérieur principal Faustin Kapend avait alors rappelé aux cambistes, aux opérateurs du secteur de transfert monétaire et vendeurs des cartes prépayées « qu’ils ne sont pas autorisés d’effectuer leurs opérations sur la voie publique au-delà de 17 heures. »

Mais il faut dire que la recrudescence des cas de meurtre des revendeurs des crédits de communication ou autres opérateurs dans le secteur du Mobile Money n’est pas une situation spécifique ; elle traduit le retour inquiétant de l’insécurité généralisée dans ce chef-lieu du Nord-Kivu où toujours, dans la soirée du lundi 23 septembre dernier, un expert au bureau d'études du Gouverneur Militaire du Nord-Kivu, Yvan Simweray, a été grièvement blessé lors d'une attaque par un groupe de bandits armés non autrement identifiées.

Pendant ce temps, l’autorité urbaine qui présente régulièrement de présumés bandits arrêtés dans le cadre des opérations « Safisha Muji Wa Goma », tente de rassurer que les services de l’ordre et de sécurité s’emploient à rétablir la quiétude.