Elle était très attendue, mais elle n’a visiblement pas convaincu tout le monde.

Dans son adresse à la nation ce jeudi 3 novembre 2022, le président Félix Tshisekedi a lancé un appel à la mobilisation.

Le chef de l’Etat congolais a fait le point sur la situation sécuritaire que connait le pays dans sa partie Orientale.

« Ce contexte d’agression et d’occupation des territoires dans le Nord-Kivu est perpétré par le groupe terroriste dit du M23, avec l’appui avéré en hommes et en logistique du Rwanda », a expliqué d’entrée Félix Tshisekedi qui a déploré « un drame humanitaire avec plus de 200 000 compatriotes forcés de fuir les affres terroristes dans les zones de combats. »

« Ils se retrouvent en dehors de chez eux sans logis, sans nourriture et sans soins », a expliqué le chef de l’Etat qui a dit avoir donné des instructions précises au Gouvernement pour leur rassemblement et prise en charge.

A ce sujet, il a appelé à un élan général de solidarité pour alléger leur fardeau.

Félix Tshisekedi, qui a noté ses efforts pour rétablir au cours de son mandat la paix et la sécurité en développant notamment une diplomatie de proximité en vue d’établir avec eux des relations de coopération franche, transparentes et gagnant-gagnant, avec entre autres la signature d’un mémorandum d’entente dans le commerce de l’or avec une entreprise rwandaise, l’ouverture d’une ligne aérienne avec la Compagnie Nationale Rwandaise et un accord de non double taxation, a déploré que ce pays a réactiver « les terroristes du M23 »,, alors qu’il avait été défait par les armes en 2013.

« En effet, sous la fallacieuse accusation de soutien des FARDC aux FDLR, le Rwanda a en réalité des velléités expansionnistes avec comme intérêt principal l’appropriation de nos minerais et pour ce faire, il s’active à déstabiliser l’Est du Congo pour créer une zone de non droit en vue d’assouvir ses appétits criminels », a indiqué le président congolais.

Pour faire face à cette situation, a expliqué le chef de l’Etat congolais, l’option diplomatique a été mise en œuvre, mais là encore sans beaucoup de résultats.

« C’est ici l’occasion pour nous de rappeler que notre attachement à la recherche de la paix par des voies pacifiques n’est aucunement un signe de faiblesse moins encore un aveu d’une incapacité de notre pays à s’inscrire dans une logique de guerre totale contre tous ceux qui continuent à abuser de notre patience, mais plutôt une expression de notre culture de paix et de notre identité légendaire de peuple hospitalier », a-t-il déclaré.

« Comme vous pouvez le constater, malgré notre investissement et les efforts fournis dans cette optique, la paix et la sécurité ne sont pas au rendez-vous », a avoué Félix Tshisekedi qui a réitéré son engagement constitutionnel « de défendre la Patrie jusqu’au sacrifice suprême. »

« La guerre qui nous est imposée par nos voisins exige de chacun de nous des sacrifices. C’est le moment de taire nos divergences politiques pour défendre tous rassemblés, notre mère patrie », a poursuivi le président de la République qui a appelé à rester unis et solidaires derrière les forces de défense et de sécurité.

Il a par ailleurs appelé à ne pas céder aux propos xénophobes et autres discours de haine ou de stigmatisation des communautés rwandophones « dont l’asservisseur se sert pour faire du chantage. »

« Tout acte allant de ce sens sera sévèrement puni », a-t-il prévenu.

Il a également invité la jeunesse à s’organiser en groupe de vigilance, en vue d’appuyer, d’accompagner et de soutenir les forces de défense et de sécurité dans l’accomplissement de leur noble mission.

« C’est ici l’occasion de mettre en garde tous les traitres et autres brebis galeuses qui servent les intérêts de l’ennemi, ils seront exposés à la rigueur de la loi, en ayant le juste châtiment que mérite ce genre de comportement », a fait savoir Félix Tshisekedi.

Il a enfin renouvelé son appel aux jeunes qui ont la vocation de s’enrôler massivement dans nos Forces armées, à le faire, assurant avoir donné l’instruction au Chef d’Etat Major Général des FARDC d’accélérer à cet effet la mise en place des centres de recrutement à travers les 26 provinces du pays.

« Nous devons ensemble avoir conscience que nul autre que nous-mêmes ne viendra sauver notre nation et que cela exige de chacun de nous une mobilisation tous azimuts », a conclu Félix Tshiskedi.




Job KAKULE

Job KAKULE - 05/11/2022 09:25 - Répondre 

🤔🤔🤔