
Tantôt 3.000 morts, tantôt 7.000 et récemment 9.000 morts ; le bilan d’intenses combats qui ont eu lieu fin janvier dernier et ayant abouti à la chute de la ville de Goma entre les mains des rebelles du M23, divise.
Ces chiffres avancés par le gouvernement congolais, qui cite des sources des agences onusiennes ou encore des services du secteur de la santé à Goma, sont très loin de ceux présentés par la Croix Rouge RDC et le CICR, principaux acteurs sur terrain, qui affirment avoir enterré seulement un peu plus de 900 corps.
C’est ce qu’a fait savoir Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge à Goma, interrogée par RFI.
Cette dernière a par ailleurs signifié qu’il y a eu d’autres victimes, ajoutant qu’il y a plus de 1.600 blessés pris en charge dans les différentes structures sanitaires en ville de Goma.
Il faut dire que ces chiffres ont toujours été réfutés par le M23 qui occupe ce chef-lieu du Nord-Kivu.
Son président Bertrand Bisimwa, avait même accusé le gouvernement congolais d’alimenter « une polémique honteuse autour des personnes mortes à Goma », affirmant que les corps qui jonchaient les rues de Goma sont ceux des soldats FARDC et ses alliés, « tombés sur le champ de bataille. »
De son côté, le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, qui a accusé le gouvernement congolais ainsi que la MONUSCO de désinformation, a affirmé « qu’il n’y a eu aucun massacre des civils lors de la bataille de Goma. »
Il a avancé lui aussi que les personnes mortes lors des combats à Goma sont des militaires des FARDC et leurs alliés, les résistants Wazalendo ainsi que des éléments FDLR ; et donc pas des civils.
Le chef de la diplomatie rwandaise « avait déjà dénoncé la manipulation des chiffes des victimes de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC », expliquant que le chiffre de 10 millions de morts à l'Est de la RDC « est inventé de toutes pièces » tout comme le chiffre de 7 millions de déplacés internes « suite à la guerre du M23 », avancé par les organisations humanitaires qu’il estime « tout aussi fantaisiste. »
Et cet argumentaire interroge certains chercheurs et analystes qui estiment que la confusion dans l'évaluation du nombre de victimes de la guerre en cours « risque de discréditer la cause de la RDC. »
1 Commentaire
Joseph Seven - 01/04/2025 09:23 - Répondre
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