
Lors d’une rencontre avec des journalistes à New-York aux Etats-Unis, organisée le lundi 22 septembre dernier en marge de la 80ème session de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, le Président Félix Tshisekedi est revenu sur les tensions entre la RDC et le Rwanda qui découlent de la guerre contre le M23 à l’Est du pays.
Le chef de l’Etat a ainsi dénoncé des « manœuvres » du Rwanda destinées, selon lui, « à retarder l’application de l’accord de paix, signé en juin dernier à Washington : « La situation récente n’est pas reluisante […] les choses n’évoluent pas vraiment sur le terrain », a déploré le chef de l’État congolais qui estime que Kigali cherche « à gagner du temps pour que la crise s’aggrave. »
« Le Rwanda fait semblant d’avoir retiré ses troupes mais en réalité les troupes rwandaises continuent d’être présentes sur le sol congolais et d’appuyer les supplétifs du M23 », a-t-il poursuivi se disant « prêt à faire la paix. »
Le deal minerais contre sécurité toujours d'actualité
Félix Tshisekedi a également évoqué les discussions en cours avec les États-Unis pour un accord garantissant aux Américains une chaîne d’approvisionnement stable et directe en minerais essentiels à la fabrication de composants électroniques, dont le cobalt, contre un renforcement de la coopération sécuritaire avec les Washington.
« Ce n’est pas simplement un bradage de nos minerais pour les intérêts de quelques individus, mais un échange de minerais contre le développement », a-t-il expliqué évoquant notamment des infrastructures et un accent sur l’énergie, l’industrialisation du pays et l’éducation.
Il faut dire que les processus de médiation de Washington et de Doha sont pratiquement au point mort vu que les multiples recommandations qui en découlent dont le cessez-le-feu, n’ont jamais été respectés.
Sur terrain, les hostilités reprennent intensément au Nord-Kivu au au Sud-Kivu où les rebelles du M23 poursuivent leur avancée.