Ce jour-là, 1er novembre comme aujourd’hui, mais en 1976, renversement du Président burundais Michel Micombero par son Chef d'Etat-major général adjoint, le Colonel Jean-Baptiste Bagaza.

Bagaza, après avoir dénoncé le "régionalisme et le clanisme" sous Micombero, s'engagea à promouvoir une réconciliation nationale. Peu de Hutus furent toutefois intégrés au nouveau cabinet.

En 1972, les tensions entre la majorité Hutu et la minorité tutsi, qui tenait les rênes du pouvoir, avaient dégénéré en massacres, faisant des centaines de milliers de morts et d'exilés.

Depuis lors, le mécontentement grognait à l'endroit du Président Micombero, que l'on accusait également de corruption et du manque de vision pour son pays.

Les rumeurs d'un coup d'État du chef d'état-major, Thomas Ndabemeye, finirent par inciter un autre militaire, le Chef d'état-major général adjoint, le colonel Jean-Baptiste Bagaza, à passer à l'action.

Et ce 1er novembre 1976, Micombero est renversé sans effusion de sang. Ndabemeye est également écarté.

Le même jour, la Constitution fut suspendue et le colonel Jean-Baptiste Bagaza fut désigné Président de la République par un Conseil suprême révolutionnaire (CSR), formé de 30 membres.

La fin de la première république fut proclamée, et un nouveau gouvernement fut formé.

Le colonel Jean-Baptiste Bagaza va rétablir la fonction de Premier ministre, qui fut d'ailleurs confiée à un autre militaire, le lieutenant-colonel Édouard Nsambimana.

Bagaza resta en poste pendant 11 ans, avant d'être renversé à son tour par un coup d'État conduit par le Major Pierre Buyoya, le 3 novembre 1987.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd.)




Joseph Seven

Joseph Seven - 02/11/2024 12:43 - Répondre 

🤔🤔🤔