Ce jour-là, 28 juin comme aujourd’hui, mais en 1994, soit deux semaines avant la prise de Gisenyi (qui était considérée comme le dernier bastion des FAR-Interahamwe et tomba le 14 juillet 1994, marquant ainsi une victoire totale du FPR sur l’ensemble du Rwanda et la fin de la guerre), la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU présente au Conseil de Sécurité son rapport sur la situation qui prévaut au Rwanda, rapport dans lequel les massacres qui sont en train d’être perpétrés par les extrémistes hutus sont pour la première fois qualifiés de ‘’génocide’’.

Et c’est la reconnaissance officielle du génocide des Tutsis au Rwanda, le génocide le plus rapide de l'histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour.

L'ONU estime qu'environ 800.000 rwandais, en majorité Tutsis, avaient perdu la vie durant les cent jours de génocide. 

A la fin de la guerre en juillet 1994, les nouvelles autorités du Rwanda avaient exprimé le souhait de juger tous les auteurs du génocide, demandant ainsi l’aide à la communauté internationale pour reconstruire son appareil judiciaire complètement détruit.

En réponse, l'ONU créa le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Au cours des années qui avaient suivi, certains courants de pensée avaient tenté de nier le génocide rwandais considérant qu'il n'y a eu au Rwanda que de simples massacres de masse, dont la quantité aurait été délibérément grossie par la propagande pro-FPR.

Et en juin 2006, la chambre d'appel du TPIR rendit une décision à la suite de laquelle il n'était plus nécessaire de prouver que le génocide a eu lieu ou pas, mettant ainsi fin à ce débat.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)