Ce jour-là, 5 décembre comme aujourd'hui, mais en 1984, au cours de son discours d'investiture et de prestation de serment pour son troisième mandat (il venait d'être réélu avec 99% des voix), le Maréchal Mobutu Sese Seko lance le "Septennat du social".

Il s'agissait d'un programme qui, de 1984 à 1991, allait s'articuler sur la réhabilitation des infrastructures dans les 4 secteurs principaux ci-après : santé publique, transports, énergie et télécommunications.

Malheureusement, ce septennat ne produira aucun résultat à mettre à l'actif du Maréchal Mobutu.

Il n'aura du social que du verbiage fort médiatisé ; la crise économique née du choc pétrolier des années 1973-1975 et des retombées de la Zaïrianisation continuant à produire ses effets négatifs.

En plus, le Zaïre était déjà fortement endetté et mis sous la pression du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM).

Deux ans après (en 1986), vu l'échec du "Septennat du Social", Mobutu lança son premier "Plan quinquennal", lequel n'aura pas plus de chance de réussite que les autres plans conçus avant, par manque de financement.

D'aucuns estiment que l'échec et le fiasco dans tous ces beaux plans et beaux programmes étaient Mobutu lui-même, son régime, son entourage et ses collaborateurs.

Pour stopper les malversations financières, le FMI et la Banque Mondiale avaient fini par placer à la tête de la Banque Nationale du Zaïre (la banque centrale) et de la Gecamines, des Administrateurs-Directeurs intérimaires, dans le but de redresser le fonctionnement de ces institutions : M. Erwin Blumenthal (un éminent cadre au sein du FMI) fut placé à la Banque Nationale du Zaïre et Robert Crem (un belge) à la Gecamines.

Au bout d'un mois, Blumenthal se vanta d'avoir récupéré de l'étranger pour le pays, près de 5 millions de dollars, ce qui n'était, à vrai dire, qu'une goutte d'eau dans l'océan des sommes détournées par Mobutu et sa bande.

A la chute de son régime en mai 1997, Mobutu avait laissé au pays une dette extérieure estimée à 12.5 milliards de dollars américains, dont 34.8% des créanciers multilatéraux (Banque Mondiale, FMI et la Banque Africaine de Développement), 62.6% des créanciers bilatéraux (Club de Paris, Club de Kinshasa et Autres) et 2.6% des créanciers privés.

(Avec Benjamin Babunga, Via www.babunga.alobi.cd)