Félix Kabange Numbi, député national et membre du Front commun pour le Congo (FCC), a recadré l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui mène des actions pour empêcher les discussions sur les propositions de loi introduites par les députés Aubin Minaku et Sakata sur la réforme du système judiciaire et qui est en étude à la Chambre basse du Parlement.

Pour cet élu, ces trois textes ne sont pas contraires à la Constitution et comme motivation de renforcer les dispositions de la mère des lois de la République démocratique du Congo (RDC). 

A la fois dans les institutions et dans la rue

En balayant d’un revers de la main les craintes manifestées par l’UDPS, ce cadre du FCC appelle les membres de ce parti à relire les deux Constitutions de 2006 et de 2011. « C’est donc très important que l’on parle de cette Constitution pour dire que les trois projets de lois sous examen ne viennent pas ex nihilo, ils viennent pour renforcer les dispositions de la Constitution », a-t-il insisté.

Evoquant le droit comparé, Kabange Numbi note que le système judiciaire belge ou français, d’où la RDC a hérité beaucoup de dispositions pour ses lois, les ministres de la justice ou les gardes des sceaux ont le pouvoir d’injonction sur les magistrats de parquet. « La France est-elle, en cela, moins démocratique que la RDC ? », se demande-t-il, notant qu’en réalité, les trois textes querellés viennent renforcer les dispositions constitutionnelles, en renforçant le pouvoir du peuple et non du ministre de la Justice.

Evoquant le contenu de ces propositions de loi, Félix Kabange Numbi note qu’avec la réforme en cours, le ministre de la Justice peut non seulement constater les faits posés par les magistrats du parquet, soit en tant qu’autorité hiérarchique soit par dénonciation de la population, mais il peut également être saisi par le peuple. Mais, précise-t-il, le ministre de la justice qui constate, ne sanctionne pas, il transfère le dossier au Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Le deuxième aspect, de cette réforme, appuie-t-il, c’est par rapport à l'inspectorat judiciaire.

Pour Félix Kabange Numbi, l’UDPS ne pourra pas être en même temps dans les institutions et dans la rue. « Ce n’est pas parce que nous ne réagissons pas dans la rue, que nous n’y avons pas des gens. Parce qu’on nous parle d’une majorité populaire et d’une majorité parlementaire. Que l’on fasse très attention. Nous sommes des hommes d’Etat et nous sommes appelés à mener le débat là où il doit être mené jusqu’au bout. Il ne faut pas faire une fuite en avant de telle sorte que quand le débat commence, vous allez vers le peuple en donnant des informations erronées », a-t-il dit.




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 24/06/2020 23:53 - Répondre 

Ah bon


Job KAKULE

Job KAKULE - 24/06/2020 08:14 - Répondre 

🤔🤔🤔