Depuis la semaine postpascale, différentes manifestations ont été entamées par la population de la partie Grand Nord, notamment Beni et Butembo pour exiger le départ des humanitaires et particulièrement de la mission Onusienne, la MONUSCO.

C'est une population indignée car ayant assisté pendant des années au massacres et tueries sauvages de leurs frères et sœurs par des groupes armés présent dans cette région, explique Hussein Jamal, coordonnateur de la plateforme Congo Amani ni Leo.
Celui-ci soutient que ses compatriotes, sortent enfin de leur silence car ayant déjà beaucoup perdu : « il est inconcevable de vivre dans une région où il y a une grande force comme la MONUSCO et que la population continue à être la cible des massacres. La population a raison de réagir de la sorte », a déclaré Hussein Jamal.
Celui-ci s'insurge plus encore contre la répression violente des forces de l’ordre contre les jeunes manifestants, chose qui selon lui, met ces paisibles populations entre deux feux : "celui de l'ennemi et de leurs frères congolais".
Ainsi, il demande que leurs droits, légitimes, soient respectés.
Le coordonnateur de Congo Amani ni Leo précise que la population de Beni ne va pas vivre des aides humanitaires, mais a plus besoin de la paix et de la sécurité, et c'est à cela que tous les efforts devraient être centrés.
Enfin, celui-ci condamne le silence, et même l'indifférence de la presse internationale vis-à-vis de la situation dans le grand Nord de la province, affirmant que « pour un seul cas d'assassinat d'un étranger tout le monde en parle, et des journées de deuil sont décrétées pour d'autres personnalités, mais tout est considéré comme normal quand il s'agit des massacres à Beni. »

Il a conclu indiquant que la balle est désormais dans le camp du Chef de l'État de se souvenir de sa promesse de campagne de faire de la sécurité à l'Est sa priorité.