Le Ministre des Finances, lors de la dernière réunion du conseil des ministres, a informé des performances enregistrées dans la gestion des finances publiques.

Il a fait savoir que les recettes mobilisées au mois d’octobre 2022 ont été de l’ordre de 1.069,9 milliards de Francs Congolais (CDF) sur des prévisions des recettes budgétaires mensuelles arrêtées à 1.107,9 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 97%.

« Les Régies financières poursuivent leurs efforts de mobilisation des recettes dans la perspective de l’atteinte de leurs assignations mensuelles », a-t-il souligné.

C’est dans ce cadre que la Direction Générale des Impôts (DGI) a mobilisé 562,7 milliards de CDF, soit 123% sur les prévisions de 431,7 milliards de CDF ; la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a mobilisé 362,7 milliards de CDF, soit 88% sur les prévisions de 392,6 milliards de CDF ; et enfin la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participation (DGRAD) a collecté 175,0 milliards de CDF, soit 66% de ses prévisions arrêtées à 263,9 milliards de CDF.

Les recettes cumulées du 1er au 31 octobre 2022 ont affiché 15.879,6 milliards de CDF.

Ce qui représente 130% de taux de réalisation par rapport aux prévisions de janvier à octobre 2022 attendues de 12.258,6 milliards de CDF et 107,3% de taux de réalisation par rapport aux prévisions annuelles de 14.790,9 milliards de CDF.

Le Ministre des Finances a indiqué que l’ensemble de ces recettes représente une augmentation de 65% en comparaison avec les recettes de janvier à octobre 2021 qui étaient de 9.585,9 milliards de CDF, affichant un accroissement de 6.129,7 milliards de CDF équivalent à 3,145 milliards USD.

La situation cumulée par les régies financières indique un taux de réalisation, par rapport à leurs prévisions annuelles respectives, de 137% pour la Direction Générale des Impôts (DGI), 70% pour la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et 92% pour la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participation (DGRAD).

En ce qui concerne les dépenses, elles ont été marquées entre autres par :

  • 42,3 millions USD de paiement au titre de pertes et manques à gagner aux sociétés pétrolières, ce qui porte à un total de dépenses effectuées depuis le début de l’année à 426,5 millions USD ;
  • le paiement de 116,3 millions USD comptant pour deux mois de dotations de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ce qui porte la somme totale versée à celle-ci à 414,6 USD ;
  • les dépenses sécuritaires impérieuses ont été également importantes au vue de la dégradation de la situation sécuritaire à l’Est du pays.

La trésorerie de l’Etat présente un solde déficitaire mensuel provisoire de 1.044 milliards de CDF à fin octobre 2022 qui a été entièrement comblé par les marges de trésorerie antérieures et de bons du Trésor.

En cumul annuel, il se dégage un excédent de 134 milliards de CDF.

Abordant un autre chapitre, le Ministre des Finances a informé le Conseil des conclusions de Mission du Département Afrique du Fonds Monétaire International (FMI) qui s’est déroulée du 18 octobre au 02 novembre 2022 dans le cadre de l’évaluation de la troisième revue du Programme Économique du Gouvernement soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Ainsi, a-t-il affirmé, le FMI a salué la résilience de l’économie Congolaise dans un contexte difficile tant au niveau international que national et certifié les performances macroéconomiques réalisées par le Gouvernement, particulièrement dans le domaine de la mobilisation des recettes domestiques avec une surperformance de 3,7% du PIB.

Il a noté que ces recettes supplémentaires ont plus servi aux dépenses sécuritaires, aux subventions des prix des carburants ainsi qu’au renforcement des investissements.

Le FMI a également alerté sur les perspectives moins bonnes en 2023, en raison de la baisse projetée des prix des minerais exportés par la RDC (-15%), de la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires et de l’escalade de conflit armé à l’Est du pays.

Et ce, dans un contexte mondial incertain à cause de la fragilité de l’économie congolaise à de tels chocs.

Des recommandations ont été formulées au Gouvernement et les échanges se poursuivent en vue de parvenir à un accord au niveau des services pour la conclusion de la troisième revue. Après débat et délibérations, ce dossier a été adopté par le Conseil.