Motion de défiance contre le gouverneur Kasivita : Sa cellule de communication réagit et critique

Le gouverneur du Nord-Kivu Carly Nzanzu Kasivita est sous le coup d’une motion de défiance signée par 12 députés.

Ceux-ci reprochent à l’autorité provinciale la non maîtrise de la situation sécuritaire et la léthargie dans la gestion de la province, mais surtout une certaine opposition au chef de l’état.

Après la mise au point de son cabinet, c’est au tour de sa cellule de communication de réitérer la position du gouverneur Carly Kasivita qui « accompagne en toute loyauté le président de la république dans ses efforts inlassables de rétablissement de la paix et de reconstruction de la province et ce, à travers l’union sacrée. »

Son coordonnateur, Serge Farini, parle « des gesticulations de la part des personnes en mal de positionnement sur les enjeux politique du moment. »

Pour cette dernière affirmation, la cellule de communication du gouverneur Kasivita indique qu’ « il s'est agi encore d’une infodémie (entendez fake news) visant à ternir l'image d'un Gouverneur très respectueux de l'éthique et la déontologie d'Homme d'État au service des institutions établies qu'il a toujours incarné. »

S'agissant de la motion de défiance contre le gouverneur Kasivita, Serge Farini indique qu’il n'a pas peur, parce qu’étant Gouverneur, il sait bien qu'une motion peut être activée à tout moment, collectivement ou individuellement selon qu'il s'agit respectivement du gouvernement provincial ou d'un membre du gouvernement, pourvu que cela se passe en respect de la procédure y relative.

« Cependant à lire les grieffes portées contre le Gouverneur, tout porte qu'il s'agit d'un acharnement stérile d'une fourchette de députés dépassés par les événements, confondant vitesse et précipitation autour des enjeux politique du moment, contre un Gouverneur serein », affirme Serge Farini.

Celui-ci critique par ailleurs ces élus qu’il accuse d’avoir usurpé l’identité et la signature de l'un d'eux, et de ce fait, estime que cette motion est tout simplement irrégulière, ajoutant que les conséquences de droit doivent être tirées quant à ce.

Au chapitre de la gestion, il souligne que le Gouverneur de province lance jours et nuits, conformément à la vision du Chef de l'État, des appels à la cessation des hostilités par les groupes armés et met des moyens de mobilité sur fonds propre de la province au profit de la police en vue d'accroître les capacités opérationnelles de cette dernière.

Il critique par ailleurs certains élus parmi les motionnaires affirmant qu’il y en a qui font l'apologie d'un groupe armé, qui se moquent éperdument et crachent sur les victimes des affres de Beni au motif que cela ne les concerne point parce qu'étant élus d'une autre circonscription électorale, qui ont été extirpés pour des allégations avérées de détournement des fonds publics, …

Il attire enfin l'attention de l'opinion sur la nature des motionnaires, déclarant que ce sont « des gens sur qui on ne peut pas investir une confiance. »