La société civile noyau d’Oicha poursuit ce mercredi 5 novembre 2025 sa grève illimitée pour le troisième jour consécutif, paralysant toutes les activités socioéconomiques de la municipalité.

Ce mouvement vise à dénoncer ce que les organisateurs qualifient de mauvaise gouvernance de la bourgmestre Eugénie Kavira et la « léthargie » du commandement de la police nationale congolaise, tant au niveau de la commune d’Oicha qu’au niveau du territoire de Beni dans la protection des civils et de leurs biens.

Interrogé par nos confrères d’Oicha, Joseph Désiré Beyamulo Makanza, analyste politique indépendant et historien de formation estime que la démarche de la société civile est « une action citoyenne et légale, respectant les textes internationaux des Nations Unies » : « Il est normal que les autorités en charge de la sécurité jouent pleinement leur rôle », ajoute-t-il.

L’analyste appelle cependant la population à faire preuve de patience et à endurer les conséquences de cette grève, tout en restant mobilisée pour ses droits. 

Notez que depuis trois jours, les habitants d’Oicha vivent dans une atmosphère de paralysie totale : commerces, écoles et services publics restent fermés, alors que les discussions entre autorités locales et société civile ne semblent pas encore aboutir.