Dans une communication faite ce mercredi 25 août 2021, les artistes engagés réunis au sein du mouvement citoyen RAIYA NA SIMAMA, ont évoqué l’état de siège en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Ils estiment que cette décision est une grande opportunité pour mettre rapidement fin à l’insécurité persistante qui décime quotidiennement les populations dans les deux provinces.

« … Nous l’avons accueilli avec beaucoup de considération car on savait qu'on doit assister à des actions de grande envergure qui devraient mettre fin à l'activisme des groupes armés », précise-ils dans ce communiqué, soulignant toutefois que le bilan de l’état de siège, prorogé 7ème fois, reste très mitigé.

Ils affirment que depuis son entrée en vigueur, on assiste à un mouvement de régression de quelques groupes armés, mais en même temps, l’insécurité s’est accentuée davantage : « On peut noter que dans 100 jours de l’état de siège, près de 500 civiles ont été tués dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri », précisent-ils.

RAIYA NA SIMAMA pense que cette inefficacité est due au fait que les responsables de cet état de siège se focalisent sur l'Administration plutôt que dans les opérations militaires contre les groupes armés.

Par ailleurs, le mouvement RAlYA NA SIMAMA exige au gouvernement militaire du Nord-Kivu de rendre public les noms des députés qui seraient dans le groupes armés, à en croire les propos du porte-parole du gouverneur militaire, afin que la justice puisse s'en occuper.

Pour lui, cela sera une des grandes solutions pouvant mettre fin à l'insécurité à l'Est du pays.
« Et si ce dernier n'est pas capable d’apporter des preuves, qu'il soit interpelé par la justice pour des raisons d'enquêtes », indique ce mouvement qui ajoute que si les propos du porte-parole du gouverneur militaire venaient de lui-même et non de sa hiérarchie, qu’il soit déchu de ses fonctions et qu’il s’explique devant la justice.

Enfin, le mouvement RAIYA NASIMAMA a annoncé des actions de grandes envergures dans un bref délais si 2 militants de la LUCHA, détenus à la prison de Munzenze, ne sont pas libérés sans conditions.