Dans son rapport publié ce 13 janvier 2021, Human Rights Watch indique que la situation des droits humains en République démocratique du Congo s’est dégradée en 2020 sous la présidence de Félix Tshisekedi, après une première année de mandat marquée par des avancées,

« Les autorités congolaises ont réprimé des manifestants pacifiques, des journalistes et des personnalités politiques, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence imposé de façon temporaire en raison de la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour endiguer les mouvements de contestation », précise-t-on dans ce rapport.

Celui-ci note que des officiers supérieurs connus pour leur implication dans de graves exactions ou sous le coup de sanctions internationales ont également été promus, sapant davantage les perspectives de réforme au sein de l’appareil de sécurité, qui est toujours fermement contrôlé par l’ancien président Joseph Kabila.  

Human Rights Watch rapporte que d’autres réformes ont été freinées par les luttes intestines au sein de la défunte coalition FCC-CACH, dont la force politique contrôlait le Parlement et la plupart des provinces. 

Des allégations de corruption au sein du cercle rapproché de Tshisekedi ont persisté, affirme l’ONG américaine.  

« Des dizaines de personnes ayant critiqué les politiques gouvernementales, y compris sur les réseaux sociaux, ont fait l’objet d’intimidation et de menaces, de passages à tabac, d’arrestations et, dans certains cas, de poursuites judiciaires. Particulièrement ciblés par les autorités de tout le pays, les journalistes ont été menacés et harcelés ; et certains programmes ou médias ont été fermés sur instruction des autorités », ajoute Human Rights Watch.