Lors d’une conférence organisée par la jeunesse de la 8ème Communauté des Églises de Pentecôte en Afrique Centrale (CEPAC) à Bukavu, le Dr. Denis Mukwege, a évoqué le processus électoral et la responsabilité des jeunes par rapport à cette période charnière en RDC.

A cette occasion, Il a particulièrement répondu aux appels lui adressés pour qu’il se porte candidat : « J’ai entendu. Je suis conscient du problème et je sais qu’ensemble nous pouvons résoudre les questions qui se posent en RDC. Il y a des solutions, mais c’est très important que ça soit la base qui s’organise. Si c’est le cas, même s’il y a des fraudes qui sont organisées à tous les niveaux, on ne peut pas empêcher cette base qui a le droit constitutionnel de réclamer ses droits. Si la base ne s’organise pas, nous serons encore victimes de ce qui s’est passé en 2018. Ça je n’accepte pas. Le changement doit venir de la base. C’est ce que j’appelle une révolution démocratique », a-t-il signifié.

 « On va voter massivement et on va s’assurer que nos votes ont été respectés, celui qui pourra être proclamé, c’est bien celui qui a été réclamé par la base. Pour que cela se passe, il faut l’engagement de la jeunesse pour dire que cette fois-ci nous voulons une rupture », a-t-il ajouté.

Denis Mukwege s’est particulièrement montré très critique vis-à-vis de l'actuel système de gouvernance et a appelé à un changement radical.

« Au Congo, ce n’est pas seulement un changement qu’il faut opérer, il faut une rupture. Il faut faire la différence entre gouvernement et piller. Aujourd’hui, nous sommes dans un système de prédation. Ça fait plus de 60 ans que nous vivons cela au lieu d’être dans un système de gouvernance. Je pense que pour changer cela il faut absolument une révolution démocratique à travers laquelle les gens vont choisir leur candidat, vont amener ce candidat au pouvoir et vont imposer leurs aspirations à ce candidat. Si vous ne le faites pas, il ne faut pas compter sur moi », a-t-il signifié.

Il faut dire que le prix Nobel de la paix s’est montré ces derniers mois très critique envers le processus électoral en cours.

A plusieurs reprises, il n’a pas caché sa méfiance et appelle à plus d’engagement de la part de la jeunesse.