Retardé après l’annonce de la réouverture des débats qui n’a finalement plus y lieu, les avocats de la République ayant renoncé à faire comparaître trois témoins invoquant des contraintes de sécurité empêchant leur audition ; le verdict dans le procès de Joseph Kabila devant la haute cour militaire est de nouveau attendu « dans le délai de la loi », soit 10 jours.
C’est ce qu’a annoncé la haute cour militaire à l’issue d’une audience tenue ce vendredi 19 septembre 2025 et au cours de laquelle les avocats de la République ont également plaidé pour que la peine de mort requise contre l’ancien Président Joseph Kabila soit écartée au profit d’une condamnation à perpétuité, et proposé de réévaluer les dommages et intérêts à 30 milliards USD et non plus aux 24 milliards qu’ils exigeaient au départ.
Ils ont par ailleurs insisté sur la requalification de l’infraction de trahison en espionnage contre Joseph Kabila, martelant que l’ancien Président de la RDC est en fait de nationalité rwandaise, étayant leur affirmation sur les anciennes déclarations publiques de Moïse Katumbi, Vital Kamerhe, Ngoy Mukena, Willy Mishiki, Jean-Pierre Bemba Gombo, ainsi que l’ouvrage de Honoré Ngbanda.
Pour rappel, Joseph Kabila est accusé entre autres de participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie et viol à cause de sa complicité présumée avec l’AFC la plateforme politico-militaire de Corneille Nangaa qui parraine le M23.
Réagissant, l’ancien Président congolais a dénoncé « des accusations mensongères » : « Ce procès ne procède pas d’un quelconque souci de justice. Il s’agit d’une stratégie pour faire taire l’opposition dans son ensemble et d’une tentative pour écarter un leader politique majeur de la scène nationale, afin de permettre au régime de gouverner sans contestation et indéfiniment, comme en témoigne la récente tentative de modifier la constitution à cette fin », avait-il signifié dans une déclaration rapportée en exclusivité par Jeune Afrique.
