C’est le ministre sortant de la santé publique, Dr. Eteni Longondo, qui a officiellement lancé la campagne de vaccination contre le coronavirus au cours d’une cérémonie ce lundi 19 avril aux cliniques universitaires de Kinshasa. C’était en présence des partenaires du gouvernement congolais dans secteur de la santé.

Eteni Longondo a montré l’exemple en recevant en premier reçu la dose du vaccin AstraZeneca.

Il a dans la foulée invité la population à s’inscrire massivement dans cette campagne de vaccination « Nous invitons les personnes à se vacciner car ce vaccin est efficace et montre partout ailleurs un impact positif sur la pandémie à Coronavirus », a-t-il indiqué signifiant que dans le contexte épidémique mondial actuel, « se faire vacciner est plus qu’un geste personnel, c’est aussi un acte de santé publique, de solidarité et de charité envers les plus vulnérables, un geste de salut public pour les économies en souffrance et enfin une contribution à la sécurité sanitaire mondiale. »

Eteni Longondo a affirmé que « personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne le sera pas » : « La vaccination est l’une des interventions de santé publique la plus performante et sûre au regard de précédents résultats déjà obtenus grâce à la vaccination pour d’autres fléaux, tels que l’éradication de la variole et celle de la poliomyélite due au poliovirus sauvage mais également la vaccination contre la maladie à virus Ebola. »

Prenant part à cette cérémonie, M. McLachlan-Karr, coordonnateur des agences du système des Nations unies en RDC, qui s'est s’est fait également vacciner, a signifié que la vaccination vient compléter, voire renforcer l’arsenal de différentes mesures prises pour lutter contre le Covid-19.  

« La vaccination ne vient que compléter l'arsenal des mesures préventives en vigueur dont les gestes barrières : la distanciation physique, port des masques, lavage des mains, … qui ont fait et continuent de faire leur preuve. Nous encourageons donc tous les Congolais et Congolaises ainsi que les résidents étrangers bénéficiaires du vaccin à poursuivre la mise en œuvre de ces mesures préventives », a déclaré David McLachlan-Karr.

Au sujet de l’efficacité du vaccin et ses effets secondaires, M. McLachlan-Karr, s’est voulu rassurant : « Pour couper court aux rumeurs et fausses informations, je voudrais rappeler que l'OMS et l'agence européenne des médicaments et l’agence britannique de représentation des médicaments et des produits de santé estiment que les avantages du vaccin l'emportent nettement sur les risques des effets secondaires », a-t-il souligné.

En tout, 11 sites ont été répertoriés dans la capitale congolaise pour cette première phase qui devrait s'effectuer dans les 4 provinces les plus touchées, à savoir Kinshasa, le Haut-Katanga, le Nord-Kivu et Kongo Central.

Les catégories concernées sont les professionnels de santé et les travailleurs sociaux qui représentent environ 1% de la population ; les personnes avec comorbidité (Maladie rénale chronique, hypertension, diabète), représentant 13% de la population et les Personnes âgées de plus de 55 ans qui représentent 6% de la population.

Pour rappel, le gouvernement congolais avait retardé le début de la vaccination initialement prévu le 15 mars dernier, après que des problèmes de circulation sanguine ont été détectés dans plusieurs pays européens.

C’est un premier lot de 1,7 million de doses de vaccins de la firme Astra Zeneca qui sont disponibles dans le cadre du programme COVAX, l'initiative mondiale visant à garantir un accès rapide et équitable aux vaccins contre le Coronavirus à tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu.

Un deuxième lot de plus de 4 millions de doses de vaccins est attendu dans les prochains jours pour couvrir au moins 20% de la population ciblée d’ici à fin de l’année.

Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul des cas est de 29 018 cas confirmés dont 745 décès  et 25 841 personnes guéries.  

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Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 19/04/2021 23:25 - Répondre 

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