Dans un communiqué, l’observatoire des dépenses publiques (ODEP) se dit préoccupé par la dégradation du blocage institutionnel qui a des conséquences sur la gestion des finances publiques.

Elle note que celle-ci est caractérisée par une absence d’application des mesures fiscales.

L’ODEP explique qu’après la fin de la coalition FCC-CACH, le pays totalise de 4 mois sans conseil des ministres, et depuis, sans aucun investissement.

Le pays peine à mobiliser les recettes publiques projetées dans la loi de finances 2021, signifie-t-elle rapportant un déficit mensuel de 14 millions de dollars depuis janvier, alors que l’état mobilise 256 millions de dollars avec des dépenses de 270 millions par mois sur une trajectoire prévisionnelle de 546 millions.

Pour l’ODEP, cette situation se justifie par le fait que les ministres censés mettre en œuvre les mesures d’encadrement des recettes sont démissionnaires : « Les régies financières et les services d’assiettes travaillent comme des électrons libres », affirme-t-elle ajoutant qu’il n’y a aucun suivi.

Elle indique qu’avec ce tableau sombre, la RDC ne peut prétendre mobiliser plus de 3,5 milliards de dollars cette année, mais en même temps, 2,5 milliards doivent être utilisés comme rémunération.

Aussi, la gestion des finances publiques est caractérisée par la violation du Lofip, où les dépenses effectuées sont les rémunérations et le fonctionnement, notant au passage que deux premiers ministres sont pris en charge par l’Etat.

Entre janvier et février, elle indique que la présidence de la république a dépensé 29,2 millions de dollars, en dépassement de 113%.

Elle rappelle qu’à ce jour, les actes sont posés avec autorisation, tantôt du directeur de cabinet du président de la république, en violation de la loi relative aux finances publiques, tantôt de l’IGF, c’est qui un désordre total.

Elle s’interroge sur le financement du projet « Tshijelu », qui consiste à la réhabilitation des routes à Kinshasa et dans l’espace Kasaï, mais qui n’est inscrit dans aucune loi de finances, chose qui mène à un programme extrabudgétaire.

Enfin elle note que cette gestion n’apporte aucun soutien au secteur privé alors que les effets néfastes de la pandémie de Coronavirus laissent craindre le pire, surtout que beaucoup de PME ont arrêté leurs activités.

Elle invite la majorité au pouvoir à prendre des décisions responsables pour assurer le bien-être des populations




Job KAKULE

Job KAKULE - 02/04/2021 07:49 - Répondre 

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