
Une vaste mobilisation de la société civile s’intensifie en République démocratique du Congo (RDC) pour exiger la libération de Jedidia Mabela, militant du mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement), condamné à six mois de prison et à une amende de 1.500.000 francs congolais.
L’affaire suscite une vive inquiétude parmi les défenseurs des droits humains, tant au niveau national qu’international.
Dans une tribune signée par plusieurs organisations, dont Amnesty International et des collectifs de défense des journalistes, les auteurs dénoncent une "répression politique ciblée" contre les militants de la LUCHA.
Selon ce document, l’arrestation de Jedidia Mabela serait intervenue peu après qu’un proche du gouverneur de la Tshopo a publiquement accusé les membres de LUCHA d’être "ennemis de cette province".
#Tshopo #RDC: "Un proche du gouverneur a publiquement accusé, de manière infondée, les militants du mouvement citoyen LUCHA d’être les « ennemis de la province ». Sur injonction du gouverneur, une vague de répression, de menaces et d’intimidations s’est immédiatement abattue sur… pic.twitter.com/08faGIdDew
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) October 4, 2025
À la suite de ces accusations jugées infondées, les militants du mouvement ont fait face à une vague de répression, arrestations arbitraires, intimidations, menaces.
Parmi les cas les plus préoccupants, celui de Zacharie Kingombe, un autre membre de LUCHA, actuellement porté disparu.
D'autres militants vivraient désormais sous une surveillance constante, contraints de se cacher ou de réduire leurs activités.
Face à cette situation, une campagne internationale pour la libération immédiate de Jedidia Mabela a été lancée.
En moins de 24 heures, plus de 80 signatures de journalistes, activistes et représentants d’organisations de la société civile ont été recueillies, marquant un soutien croissant à la cause.
"Cette mobilisation est un signe fort que la voix des sans voix ne sera pas étouffée", déclare un militant de la LUCHA.
Plusieurs manifestations de soutien sont en cours de préparation dans différentes villes du pays, notamment à Kisangani, Kinshasa et sur des plate-forme en ligne.
Les organisations de défense des droits humains appellent les autorités congolaises à garantir la liberté d’expression, de manifestation pacifique et de participation citoyenne.
Elles demandent également une enquête indépendante sur les circonstances de l’arrestation de Jedidia Mabela ainsi que sur la disparition inquiétante de Zacharie Kingombe.
Alors que la RDC s’engage sur la voie de réformes démocratiques, ces événements soulèvent des interrogations sur l’espace accordé à la dissidence pacifique dans le pays.