
Dénonçant l’intensification généralisée des offensives militaires des forces gouvernementales contre ses positions au Nord-Kivu, le M23 menace de réagir et « éliminer toute menace à sa source. »
Dans un communiqué publié ce jeudi 2 octobre 2025, son porte-parole Lawrence Kanyuka a affirmé que qui les FARDC ont bombardé ses positions dans les territoires de Rutshuru et Walikale avec des drones et avions de combat dans la nuit du 1er à ce jeudi 2 octobre.
Il affirme que ces frappes ont entraîné la mort de nombreux civils et provoqué des déplacements massifs de la population, aggravant ainsi la crise humanitaire dans ces zones.
COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE L’AFC/M23 DU 2 OCTOBRE 2025
— Lawrence KANYUKA (@LawrenceKanyuka) October 2, 2025
L’AFC/M23 prend à témoin la communauté nationale et internationale à la suite des attaques terroristes et se voit contrainte d’intervenir afin de protéger les populations civiles et d’éliminer toute menace à sa source.… pic.twitter.com/DXVw9bL1zC
Pour rappel, le M23 avait déjà accusé l’armée congolaise d’avoir détruit le pont de Mpeti dans le territoire de Walikale, coupant ainsi la liaison entre les communautés riveraines, les privant de l’accès aux biens de première nécessité ; dénonçant au passage une énième violation du cessez-le-feu recommandé dans la déclaration de principes de Doha signé en juillet dernier avec le gouvernement congolais.
Il faut dire que les deux parties ont multiplient depuis plusieurs semaines des accusations mutuelles avec des attaques contre leurs positions respectives.
Et en coulisse, le M23 tout comme le régime de Kinshasa s'activent pour recourir à une option militaire.
Si Kinshasa priorise son aviation militaire avec un éventuel appui des mercenaires du groupe Black Water en plus de des effectifs des FARDC et des résistants Wazalendo, le M23 n’a eu de cesse de renforcer discrètement ses positions ces derniers jours sur les différentes lignes de front.
Le mercredi dernier, plusieurs camions remplis de ses éléments ont été aperçus jusqu'au soir à Goma, en direction Masisi et dans la province voisine du Sud-Kivu, probablement dans l’objectif de préparer de nouvelles offensives.
Pour certains, il s'agirait des commandos du mouvement rebelle parmi lesquels d'anciens militaires des FARDC que le M23 a récemment présentés, menaçant là encore de marcher sur de nouvelles villes et villages au Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Guerre en #RDC : Alors que les pourparlers de Doha sont à nouveau au point mort, le #M23 et le régime de #Kinshasa coulisses pour recourir à une option militaire.
— Grands Lacs News (@GrandsLacsNews) October 1, 2025
Ce mardi, plusieurs camions remplis des éléments rebelles ont été aperçus à Goma, direction Masisi et le Sud-Kivu. pic.twitter.com/AkuHSK3KaH