Le M23 a dénoncé une énième violation du cessez-le-feu recommandé dans la déclaration de principes de Doha signé en juillet dernier avec le gouvernement congolais.

Dans un communiqué publié le dimanche 28 septembre dernier, son porte-parole Lawrence Kanyuka, affirme que les forces gouvernementales ont détruit le pont de Mpeti dans le territoire de Walikale, coupant ainsi la liaison entre les communautés riveraines, les privant de l’accès aux biens de première nécessité.

« Cette campagne de destruction des infrastructures de base du peuple congolais, opérée de manière préméditée et systématique, isole les populations civiles et entrave la libre circulation des personnes et des biens », soutient-il indiquant que le M23 considère ces agissements comme « un crime contre l’humanité » visant à affamer et à asphyxier des populations innocentes.

Enfin, le M23 a réitéré sa menace d’éliminer toute menace à sa source et ainsi marcher sur Uvira qu’il considère comme le QG opérationnel des forces gouvernementales.

Il faut dire que cette menace est à prendre au sérieux puisque de nombreux observateurs avancent que le M23, face à une résistance de l’armée loyaliste et ses alliés, adopte une approche de contournement de la ville pour la prendre en sandwich comme ce fut le cas pour la ville de Goma.

Et dans cette démarche, le mouvement rebelle a confirmé le weekend dernier la prise de l'agglomération de Nzibira où il a tenu un meeting populaire signifiant par ailleurs son intention de marcher sur d’autres villages et localités environnants dans le territoire de Mwenga et Fizi.

Notez que ceci intervient alors que le Processus de Doha est une fois de plus au point mort, et dans un contexte où le recours à l'option militaire est plus que jamais privilégiée par les deux parties.

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