Face à la recrudescence des cas de kidnapping en ville Goma, la jeunesse urbaine veut apporter des pistes de solutions.

C’est dans ce cadre que le conseil urbain de la jeunesse, conduit par son président Trésor Katoto, a rencontré le procureur de la république du parquet de Goma.

« Les familles sont en train de vivre la peur au ventre. Aujourd’hui on ne sait plus quel enfant de quelle famille va être kidnappé, on ne sait plus laisser les enfants aller à l’école tranquillement », a déploré Trésor Katoto indiquant que même les personnes adultes ne sont pas épargnées.

Il a expliqué qu’à chaque fois qu’il y a ces genres de situation, les kidnappeurs communiquent avec la famille de la victime et exigent le versement d’importantes sommes d’argent via le mobile Money. Et quand les enquêtes débutent, les entreprises de télécommunication, notamment Airtel et Orange, exigent une réquisition du procureur qui n’arrive pas toujours à temps, et demande en plus d’autres moyens.

Mais après cette entrevue, le conseil urbain de la jeunesse a reçu les explications assez précises du procureur qui a lui aussi évoqué une responsabilité des entreprises de télécommunication qui ne fournissent pas toujours plus de détails pouvant amener à mettre la main sur les malfrats.

Soutenant cette demarche, le procureur a promis au conseil urbain de la jeunesse un cadre de concertation avec ces entreprises concernées pour trouver une fois pour toutes un mécanisme pour identifier formellement ces kidnappeurs quand ils communiquent ou reçoivent de l'argent, et au besoin les géolocaliser pour les arrêter et ainsi décourager de tels agissements.

Après le procureur de la république, le conseil urbain de la jeunesse s'est entretenu avec le directeur de Airtel Zone/Est qui lui, rejette toutes responsabilités à l'état congolais, assurant que son entreprise gère seulement la communication et la sécurité est une affaire des autorités compétentes.

Mais ces explications ne convainquent pas ces jeunes qui promettent de faire pression sur cette maison de télécommunication pour assurer notamment l'identification effective de tous ses abonnés et dans les cas échéants, la géolocalisation des kidnappeurs qui communiquent et reçoivent de l'argent à partir de leur réseau.

Ils vont également demander aux autorités de contraindre ces entreprises à assurer la sécurité numérique de leurs abonnés car, disent-ils, " on ne peut pas continuer à payer aussi cher alors que nos opérateurs télécoms ne se soucient guère de notre sécurité. "




Nzanzu Samuel

Nzanzu Samuel - 12/12/2020 11:48 - Répondre 

Nous soutenons les différentes demandes visant à améliorer la situation sécuritaire de la Province du Nord-Kivu..