
Le mouvement citoyen Filimbi dénonce ce qu’il présente comme « un scandale entourant le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV). »
Censé soutenir les survivantes de violences sexuelles, ce fonds s’est transformé en une machine de détournement au profit d’une élite prédatrice, loin de sa mission initiale, affirme Filimbi : « Sur les 212 millions dollars collectés entre 2024 et 2025, à peine 2,5 % ont été alloués aux réparations promises, le reste disparaissant dans des pratiques de népotisme et de détournement sous la protection de la famille présidentielle », avance le mouvement citoyen qui s’indigne également des manœuvres qui ont permis au FONAREV « d’échapper à la justice. »
Filimbi, qui déplore que le DG de FONAREV, Patrick Fata, perçoit un salaire de 48.000 dollars par mois sans compter les primes, soit plus qu’un ministre ou un député, alors que les victimes vivent dans la misère ; fait savoir qu’en avril 2025, l’Inspection générale des finances (IGF) avait ordonné le gel des comptes du FONAREV pour suspicion de dilapidation, mais ces mesures ont été levées en moins de 24 heures sous des pressions venues des hautes sphères.
En septembre 2025, poursuit-il, une plainte déposée à Bruxelles pour détournement et blanchiment de fonds a mis en lumière un système de détournement : « Ce détournement des fonds destinés aux victimes de violences sexuelles, déjà brisées par des crimes atroces, est une trahison inacceptable, transformant leur souffrance en alibi politique et caisse noire familiale », estime le mouvement Filimbi qui qualifie le FONAREV de « honte nationale et scandale international. »
Il exige enfin justice et transparence pour que cet outil de réparation redevienne un véritable instrument de soutien aux victimes.